Législatives , Patrick Balkany renonce à se présenter dans les Hauts-de-Seine

Législatives , Patrick Balkany renonce à se présenter dans les Hauts-de-Seine

Le vice-président de la commission nationale d’investiture du parti Les Républicains, Roger Karoutchi, a annoncé, mardi 28 juin sur Twitter, qu’« à la demande expresse de Patrick Balkany », il allait présenter la candidature d’Agnès Pottier-Dumas pour la circonscription de Levallois-Clichy. La candidature du maire de Levallois-Perret et député sortant des Hauts-de-Seine était contestée jusque dans son parti.

Sur sa page Facebook, Patrick Balkany a annoncé qu’il renonçait à être candidat « en raison de la loi sur le cumul » des mandats. « Jamais je n’abandonnerai mon mandat de maire de Levallois ! », a-t-il affirmé. Il « a donc souhaité, avec le plein accord du président des Républicains, Nicolas Sarkozy, demander à la Commission d’investiture (de LR), d’investir dès (mardi) après-midi Agnès Pottier-Dumas, conseillère municipale de Levallois-Perret ». Cette jeune femme de 31 ans, « mariée et qui sera mère de famille dans 15 jours », précise M. Balkany, a été son « attachée parlementaire pendant près de dix ans et connaît donc très bien le travail de l’Assemblée. Elle est actuellement la collaboratrice, chargée notamment des Hauts-de-Seine, de Valérie Pécresse à la Région Ile-de-France ».

La commission nationale d’investiture du parti Les Républicains a validé le 21 juin la grande majorité des candidatures du parti pour les élections législatives de juin 2017. Patrick Balkany, comme tous les députés sortants, avait obtenu automatiquement l’investiture, malgré ses mises en examen pour fraude fiscale, blanchiment de fraude fiscale, corruption passive et déclaration mensongère, suscitant un malaise à droite, notamment chez Alain Juppé; François Fillon et Bruno Le Maire, candidats à la primaire pour 2017.

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Tollé contre son investiture

Alain Juppé a dit une nouvelle fois mardi matin sur France Inter qu’il souhaitait que les investitures aux législatives soient réétudiées. « Elles devront être revues au moment venu », a-t-il insisté, sans vouloir citer le cas de Patrick Balkany, se contentant d’expliquer notamment qu’il « faudrait une discussion avec le centre » pour des alliances.

Dimanche, François Fillon a prévenu lui aussi que s’il gagnait la primaire de la droite, il reverrait les investitures, dont celle de Patrick Balkany, selon des « critères éthiques ». « Pour rétablir l’autorité de l’Etat, je pense que les dirigeants politiques doivent être irréprochables », a fait valoir l’ancien premier ministre, pointant « les gens qui ne paient pas leurs impôts, qui ont des comptes à l’étranger qui ne sont pas déclarés ou ont des affaires dans tous les sens ».

Bruno Le Maire avait « désapprouver » le 22 juin sur son compte Twitter la candidature de M. Balkany déplorant « toujours la même vieille politique ! » .

Hervé Mariton avait assuré le lendemain sur France info que « la manière de faire de la politique de Patrick Balkany est totalement contraire à (ses) principes ». Et le député Les Républicains de la Drôme d’ajouter qu’« il est parfaitement choquant que (son) parti politique continue d’accorder sa confiance dans un tel contexte ».

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Une pétition lancé sur le site Change.org pour dire « non à la candidature Les Républicains de Patrick Balkany » a été signée par près de 124 000 personnes depuis le 23 juin. Le texte rappelle que « la situation personnelle de monsieur Balkany est par trop entachée de doutes par rapport à la fonction qu’il entend exercer, et que ses mises en examen contribuent à alimenter le rejet de la classe politique dans son ensemble ».

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