Le petit-fils de Miró vend 28 de ses uvres aux enchères pour aider les migrants

Le petit-fils de Miró vend 28 de ses uvres aux enchères pour aider les migrants

Le petit-fils du peintre catalan Joan Miró met en vente, jeudi 19 mai, 28 tableaux de son grand-père. La vente, organisée par Christie’s, aura lieu dans une galerie londonienne. « Je me considère comme l’exécutant de ses volontés et j’aspire à faire ce que lui-même aurait fait s’il était toujours vivant », a déclaré Joan Punyet Miró à l’AFP.

Le petit-fils de Miró évoque également l’engagement de son grand-père, qui a connu la guerre d’Espagne. Partisan républicain, le peintre, disparu en 1983, a été contraint de s’exiler en France entre 1936 et 1940.

« Miró a traversé beaucoup d’épreuves dans sa vie. Il a connu la faim, l’exil pendant la guerre civile espagnole, la deuxième guerre mondiale. Il connaissait la désolation des camps de réfugiés, explique son petit-fils à l’AFP. Il a toujours voulu aider les personnes défavorisées, les réfugiés et les exilés. »

« Le pouvoir de faire une énorme différence »

Miró avait un lien particulier avec la Croix-Rouge, selon son petit-fils. Sa fille (la mère de Joan Punyet) a été sauvée d’un accident très grave en 1965 par un jeune médecin dans un hôpital géré par l’organisme humanitaire, et Miró s’était ensuite montré extrêmement généreux avec la Croix-Rouge.

Il avait par exemple fait don de la Tapisserie de Tarragone (1970) à l’hôpital de Catalogne qui avait soigné sa fille. Son petit-fils raconte, dans une interview accordée à la maison Christie’s :

« Pour lui, les associations humanitaires avaient le pouvoir de faire une énorme différence, dans des grands moments de souffrance, comme celui auquel nous assistons en ce moment en Syrie. »

La vente devrait permettre de lever 50 000 euros qui seront reversés à la Croix-Rouge pour venir en aide aux réfugiés. Depuis le début du conflit syrien il y a cinq ans, plus de 4,8 millions de civils ont fui le pays. L’ONU estime le nombre de réfugiés dans le monde à plus de 60 millions.

« S’il était toujours vivant, il considérerait que ce qui se passe aujourd’hui en Syrie pourrait arriver demain en Espagne », fait remarquer Juan Punyet Miró.

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