Le deuxième bikepark de France verra-t-il le jour du côté d’Armentières

Le deuxième bikepark de France verra-t-il le jour du côté d'Armentières

Boulonnais d’origine, Pierre-Victor Desbonnet, 28 ans, s’est installé il y a quatre ans à Armentières. «
J
ai été nommé responsable de magasin de motoculture, sans l’avoir vraiment demandé. J’ai vu que j’en étais capable, alors je me suis dit
pourquoi pas moi

» La réflexion porte ses fruits.

Un bikepark, cela ne parlera pas vraiment à certains. En quelques mots, un bikepark est une sorte de skatepark, bien plus grand, qui permet notamment aux BMX et autres trottinettes de faire figures et acrobaties. Tout a été pensé. Sur son ordinateur, Pierre-Victor Desbonnet montre la maquette : «
Il y aura des modules de skatepark, mais aussi des plus gros, pour toutes les disciplines de la glisse, et pour que tout le monde puisse rouler ensemble.
» Des installations inédites ont été réfléchies, comme un «
bac à mousse
», pour réceptionner les glisseurs téméraires, qui auront néanmoins «
les protections obligatoires
».

Un autre en construction à Strasbourg

C’est un projet unique en son genre au nord de Paris. «
Un bikepark est en construction à Strasbourg. Autrement, il n’y a pas de bikepark en France.
»

Pour Pierre-Victor, il faut savoir s’adapter : la structure sera couverte en raison des pluies fréquentes du Nord. Un espace détente, un magasin de pièces détachées et de location de matériel sont prévus ; 1 200 m² de bonheur pour les «
riders
» de tout âge : «
J
aimerais que le bikepark soit un endroit familial, où tout le monde pourrait se retrouver.
»

Un coût de 300 000 à 400 000 euros

Pierre-Victor Desbonnet s’est lancé il y a un an. Sur les réseaux sociaux et sur le terrain, les idées ont pris forme. Après l’étude de marché, il lui reste un financement et un lieu à trouver pour finaliser son projet. «
J’ai de bons rapports avec les mairies environnantes, elles sont vraiment partantes pour mon projet.
»

Il espère des aides de différentes structures, comme la BGE d’Armentières qui aide à la création d’entreprise, ou la Métropole européenne de Lille (MEL) dont il attend une réponse pour la prise en charge de son dossier. «
J’ai un apport personnel, mais il me faut une aide financière. Avec l’étude de marché, j’ai su évaluer le coût de mon bikepark entre 300 000 et 400 000 .
» Avis aux investisseurs.

Alexis Decrocq, le papa des « riders »

Du haut de ses 22 ans, Alexis Decrocq est considéré comme le coach de tout le cercle des rideurs armentiérois. Ses disciplines, le skate et la trottinette, ne l’empêchent pas de s’improviser entraîneur pour tous : «
Je m’occupe des jeunes, ici. Je leur apprends à croire en eux, je les encourage, je les soigne s’ils se font mal. Les parents ont confiance en moi.
» À la tête d’une association de skate jusqu’à sa majorité, il continue ses actions avec son groupe, composé d’une cinquantaine de jeunes. Il organise notamment des voyages, avec les TER Mer à 1 l’été, pour voir un peu du pays. Une autre vision du sport. «
À Lille, c’est la guerre entre ceux qui font du BMX, du roller, du skate… Ici, on est tous ensemble, comme une famille.
»

Testeur pour Oxelo, gamme de produits de glisse de Decathlon, c’est lui qui a réalisé la maquette du bikepark sur ordinateur : «
Ça fait un an qu’on est dessus avec Pierre-Victor. Là, on commence vraiment à passer aux choses sérieuses.
» En passe d’obtenir son brevet d’État d’éducateur sportif, Alexis Decrocq sera le seul salarié du bikepark.

EN CHIFFRES

2017. L’année de l’ouverture prévue du bikepark.

400 000 . Le coût maximum du projet.

1 200 m². La superficie du local recherché.

10 . Le prix à la journée que devront payer les rideurs.

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