L’avion qui s’est écrasé il y a un mois en Colombie manquait de carburant

L'avion qui s'est écrasé il y a un mois en Colombie manquait de carburant

Les résultats préliminaires de l’enquête indiquent que les réservoirs de l’avion qui s’est écrasé fin novembre dans les environs de Medellin étaient vides.

Près d’un mois après le crash mortel d’un appareil de la compagnie bolivienne LaMia en Colombie, la piste du facteur technique s’éloigne. Selon les résultats préliminaires de l’enquête de l’Aviation civile présentés lundi 26 décembre à Bogota, il semble que des erreurs de gestion soient à l’origine de cette catastrophe qui a coûté la vie à 71 personnes, dont 19 footballeurs du club brésilien de Chapecoense.

Les pilotes « étaient conscients des limitations de carburant dont ils disposaient, qui n’était pas ce qui convenait, ni suffisant », a déclaré le secrétaire de la sécurité de l’Aviation civile colombienne, le colonel Freddy Bonilla, lors d’une conférence de presse.

Ils n’en ont cependant pas informé les autorités aéronautiques colombiennes et n’ont signalé que l’avion était confronté à une urgence que sept minutes avant l’impact contre le flanc d’une montagne des environs de Medellin (ouest), le 28 novembre. Le pilote et le copilote ont pensé atterrir à Bogota ou à Leticia (sud) du fait de la « limite de carburant », mais n’ont fait aucune demande en ce sens, selon M. Bonilla.

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« A ce jour, nous n’avons aucune preuve montrant qu’un facteur technique ait causé l’accident, tout est lié à un facteur humain et de gestion », a-t-il ajouté, précisant qu’en outre l’avion était en excès de poids de près de 500 kg, mais que cela n’avait pas été « déterminant » dans l’accident.

Le quotidien colombien El Tiempo ajoute que les conditions météorologiques ont probablement également joué un rôle important dans cette catastrophe : l’avion avait affronté des vents contraires et avait été contraint de dévier sa route au moment où il entrait dans l’espace aérien de la Colombie en raison du mauvais temps. Deux événements qui peuvent avoir contribué à augmenter la consommation de l’appareil.

Contre le flanc d’une montagne

Selon l’Aviation civile, à 21 h 49, heure locale, le 28 novembre, les pilotes demandent à atterrir en priorité en raison d’un problème potentiel de carburant, et la contrôleuse aérienne de l’aéroport José-Maria-Cordova de Rionegro, qui dessert Medellin, leur donne « la route la plus directe et immédiate ».

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Mais l’appareil de LaMia commence sa descente sans en avoir encore reçu l’autorisation, alors qu’un avion de la compagnie colombienne Avianca est en phase d’atterrissage, et que d’autres sont déjà dans le secteur. Six minutes avant l’accident, à 21 h 53, l’un des moteurs s’arrête. Trois minutes plus tard, les quatre cessent de fonctionner.

A 21 h 57, l’équipage déclare l’appareil en urgence du fait d’une « panne électrique totale » et se trouvant « sans carburant ». Il disparaît des radars. Une minute plus tard, il demande à atterrir et descend à 9 000 pieds, soit environ 1 000 pieds en dessous de l’altitude minimale requise pour la zone. Il s’écrase contre le flanc d’une montagne, Cerro Gordo, à quelque 50 km de Medellin, à 21 h 58 locales à une vitesse de 230 km/h.

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