L’avion d’EgyptAir reliant Paris au Caire s’est écrasé en Méditerranée

L'avion d'EgyptAir reliant Paris au Caire s'est écrasé en Méditerranée

Accident ou attentat Aucune information n’était disponible en fin de matinée, ce jeudi, pour expliquer la soudaine disparition de l’Airbus A320. Mais aucun message de détresse n’a été émis selon l’armée égyptienne et une source de l’aviation civile grecque, ce qui laisse supposer qu’un incident brutal et soudain est survenu.

«
Un problème technique d’habitude, un incendie, un problème de panne moteur ne produit pas l’accident instantanément et l’équipage a le temps de réagir. Là l’équipage n’a rien dit, n’a pas réagi, donc il s’agit très probablement d’un événement brutal et on peut penser effectivement à un attentat
», a expliqué Jean-Paul Troadec, ancien directeur du Bureau d’Enquêtes et Analyses (BEA) en France.

L’appareil s’est écrasé au large de l’île grecque de Karpathos, entre Rhodes et la Crète, «
alors qu’il se trouvait dans l’espace aérien égyptien
», a indiqué à l’AFP une source de l’aviation civile grecque. Il a disparu des radars grecs «
vers 0 h 29 GMT (3 h 29 locales)
», a-t-elle ajouté. « Pour l’heure, nous ne savons pas pourquoi l’avion a disparu », a déclaré un porte-parole d’EgyptAir en milieu de matinée. «
Aucune hypothèse ne peut être écartée sur les causes de cette disparition
», a de son côté indiqué le Premier ministre français Manuel Valls.

Trente Égyptiens dont quinze Français

L’appareil transportait 56 passagers, dont un petit garçon et deux bébés, ainsi que sept membres d’équipage et trois officiers de sécurité, selon la compagnie nationale égyptienne. Trente Égyptiens, quinze Français, un Britannique, un Canadien, un Belge, un Portugais, un Algérien, un Soudanais, un Tchadien, deux Irakiens, un Saoudien et un Koweïtien se trouvaient à bord.

L’Airbus avait décollé de l’aéroport français de Roissy-Charles de Gaulle près de Paris à 22 h 45 et devait atterrir au Caire à 3 h 05 (1 h 05 GMT). Il volait à 37 000 pieds d’altitude (11 277 mètres) lorsqu’il est sorti des radars, a indiqué Egyptair. L’Égypte et la Grèce ont dépêché en mer Méditerranée des avions et des navires pour tenter de trouver l’appareil, selon l’armée égyptienne.

Dans l’aérogare des arrivées de l’aéroport du Caire, tout était calme dans la matinée, a rapporté un journaliste de l’AFP, les familles des passagers ayant probablement été immédiatement isolées dans une pièce à l’écart. Le vol MS804 n’était pas mentionné sur les tableaux électroniques des arrivées.

Le président français Francois Hollande s’est entretenu en début de matinée avec son homologue égyptien Abdel Fatah al-Sissi, évoquant une «
coopération étroite pour établir le plus vite possible les circonstances de cette disparition
», selon l’Élysée. François Hollande a en outre présidé une réunion de crise à l’Élysée tandis que des cellules de crise étaient mises en place au ministère des Affaires étrangères et à l’aéroport parisien de Roissy-Charles de Gaulle.

Un contexte difficile en Égypte

Cette disparition intervient dans un contexte difficile en Égypte, un peu plus de six mois après l’explosion, le 31 octobre, d’une bombe à bord d’un Airbus A321 transportant des touristes russes peu après son décollage de la station balnéaire de Charm el-Cheikh, dans le sud-est de l’Égypte, tuant ses 224 occupants. L’attentat a été revendiqué par la branche égyptienne du groupe jihadiste État islamique (EI), qui multiplie en Égypte attentats et attaques.

Et, le 29 mars, un pirate de l’air « psychologiquement instable » avait détourné vers Chypre un avion EgyptAir qui avait décollé d’Alexandrie et transportait 55 passagers. À l’arrivée à l’aéroport chypriote de Larnaca, l’homme avait libéré une grande partie des passagers, puis s’était rendu sans heurts au bout de six heures de négociations.

Sur Twitter

An informed source at EGYPTAIR reported that EGYPTAIR Flight No MS 804 has lost communication with radar tracking system at 02:45 (CLT)

‘ EGYPTAIR (@EGYPTAIR) May 19, 2016

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