Lambres-lez-Douai , ils filment leur nuit de violences et diffusent la vidéo sur Snapchat

Quelles limites pour les réseaux sociaux C’est un peu la question soulevée par cette affaire.

Vendredi dernier, Allan Cadix et Franck Sebert comparaissaient devant le tribunal correctionnel de Douai pour des faits de violence et d’humiliations.

La scène remonte au 31 juillet. Franck Sebert et Allan Cadix passent une soirée ensemble. La victime se présente chez eux au milieu de la nuit, visiblement éméchée. Ils poursuivent ensemble leur nuit d’ivresse. Sauf que la victime tombe rapidement inconsciente. Franck Sebert et Allan Cadix n’appellent pas les secours, ils ont d’autres projets en tête.

Filmé et diffusé sur Snapchat

Franck Sebert insulte, crache et urine sur la victime, allongée au sol, inerte. Puis il lui assène plusieurs claques, onze au total. Le tout est filmé par Allan Cadix. L’histoire aurait pu s’arrêter là. Sauf qu’Allan Cadix et Franck Sebert postent la vidéo sur Snapchat, un réseau social. Le document est vu par plusieurs personnes.

À l’audience ce vendredi, la vidéo en question a été diffusée. Devant les images, Franck Sebert a plusieurs fois baissé la tête et a montré une mine déconfite. «
Je suis mort de honte
», explique Franck Sebert à l’issue de la diffusion. Son ami dit, lui, regretter son geste.

«
Que vous a fait la victime pour mériter ça
», demandera l’avocat de la partie civile aux deux protagonistes. «
Il avait vomi chez moi. C’est parti de là
», expliquera dans un soubresaut, Franck Sebert.

Prison ferme

Son acolyte tentera dès le début de l’audience de se dédouaner en affirmant : «
Je ne lui ai pas craché dessus
», ou encore «
Dès qu’il s’est senti mal, je l’ai mis en position latérale de sécurité
». En vain. «
Monsieur vous êtes aussi responsables que Franck Sebert
», lui répondra l’avocat général.

La victime, mineure, s’est vue notifier 5 jours d’incapacité totale de travail. Le tribunal a condamné Franck Sebert à 18 mois de prison dont 12 avec sursis et mise à l’épreuve de deux ans avec exécution provisoire et sans aménagement de peine. Allan Cadix est condamné à 18 mois de prison dont 14 avec sursis avec mise à l’épreuve de deux ans avec exécution provisoire et sans aménagement de peine. Ils doivent également payer 2000 euros à la victime au titre de dommages et intérêts.