La nouvelle vie d’Esmeralda femme panthère au singulier

La nouvelle vie d'Esmeralda femme panthère au singulier

Dix mois déjà qu’Esmeralda doit apprendre à vivre seule. Pas évident pour l’Armentiéroise qui a toujours connu la vie en duo, celui des femmes panthères. Mardi, nous la retrouvons dans la cuisine de sa maison du quartier populaire de la rue de Metz. Une maison qui l’a vu grandir et qu’elle avait dû quitter il y a trois ans à cause de la maladie de sa mère Pascaline, «
les étages, c’était devenu compliqué
». Esmeralda et ses neuf chats sont de retour depuis trois semaines, dans une maison totalement rénovée. Sur le mur, un trompe-l »il fleuri version XXL qu’elle a réalisé elle-même. «
J’ai beaucoup peint dans cette maison depuis le mois de juin, ça m’a fait du bien.
» Une manière de s’évader et d’oublier sa peine aussi. «
C’est dur. Pour moi, maman n’est simplement plus là, elle n’est pas morte.
»

Il faut dire que depuis des mois, Esmeralda effectue un genre de grand pèlerinage
: «
Celui de tous ses endroits et de ses manifestations que l’on affectionnait toutes les deux.
» Le carnaval de Dunkerque, les plages de la Côte d’Opale, Paris-Roubaix. La femme panthère se rend aussi quotidiennement au cimetière. «
Son humour me manque, je ne le retrouve chez personne.
» Elle garde précieusement aussi le dernier message que Pascaline lui avait laissé sur son téléphone. «
Je l’écoute tous les jours mais un jour j’arrêterai.
»

« C’est compliqué financièrement »

Esmeralda vit son deuil entouré d’amis, «
je ne suis quasiment jamais seule
», et de son fidèle voisin «
toujours là pour donner un coup de main
». Malgré tout, la vie continue : «
Je n’ai pas travaillé depuis un an et les factures continuent de tomber. C’est compliqué financièrement mais je ne suis pas la seule dans ce cas-là.
» Esmeralda sait qu’elle doit trouver du travail. «
Impossible pour moi de travailler dans un bureau.
» Non, l’Armentiéroise aimerait rester dans sa branche. «
Pourquoi pas de la photo, j’adore ça. Ce qui me plairait aussi, ce serait de faire du doublage, je vais passer des castings.
» Elle pense aussi à des métiers de régie au cinéma : «
J’ai tout fait dans mes films, je sais tout faire
», et se dit même qu’elle pourrait aussi organiser des soirées.

Après une première expérience en solo douloureuse en février au festival de Clermont-Ferrand, Esmeralda devrait être au festival de Cannes en mai. «
Je suis censée y aller, des amis m’ont invité.(…) Il faut que j’y aille, sinon je n’irai plus jamais.
» D’autant que «
la sélection est plutôt pas mal
». Elle s’est donné un an pour rebondir. «
En juin, je n’aurais plus d’excuses. J’ignore encore comment mais je vais reprendre forme.
» L’écriture de scénarios et la réalisation de films seront au programme, mais Esmeralda ira pas à pas. Le premier est prévue le 11 mai sur les marches de Cannes pour son 32e festival. Le premier en solo.

SES PROJETS

Les reporters de l’extrême reviennent :«
Je réalise des fictions-documentaires et je souhaite mettre en avant des sites, des sportifs et de gros événements culturels du Nord Pas-de-Calais
», explique Esmeralda, réalisatrice. De Dunkerque à Wimereux, des terrils au sommet du mont Cassel, des promenades décalées visibles sur best-tv.com. La série qui devait comprendre onze épisodes n’en comportera finalement que dix. «
Parce que j’avais déjà tourné les images et que je n’imagine pas faire un épisode sans Linette (Pascaline). » L’épisode 7 sera mis en ligne dans les prochaines semaines.

Un film sur le Boulonnais : «
J’ai quasiment terminé l’écriture d’un projet de long-métrage sur la côte de Boulogne-sur-Mer. »

Une réalisatrice engagée : Esmeralada aimerait aussi se lancer dans des documentaires engagés. Le premier pourrait être consacré à La Sea Shepherd Conservation Society, vouée à la protection des créatures marines.

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