La journée du PC à Malo , Ceux qui montent dans le bus ne sont pas forcément communistes

De Tourcoing, Valenciennes, Seclin, Auby’ Près de 1 600 personnes ont débarqué sur la digue des Alliés ce jeudi grâce aux 65 bus affrétés par les antennes locales du Parti communiste.

De là à dire qu’ils ont profité des largesses du PC, «
il ne faut pas exagérer !, s’écrie Patrick Oversteyns, organisateur à l’antenne de Denain qui a rempli deux bus. Ce n’est pas gratuit comme les voyages organisés par les associations. Mais le rendez-vous reste populaire et accessible.
» En moyenne, les voyageurs d’un jour ont pu profiter de tarifs avantageux, avec un tarif de 9 en moyenne pour un adulte et de 5 pour un enfant. Les élus et les encartés du parti font des dons pour réduire le coût du voyage.

« 10 par tête »

Et les prix sont très différents selon l’endroit d’où on vient. «
On a payé 10 par tête, racontent Jack et Nicole Grard, de Seclin. Ça a bien augmenté ! Lorsqu’on est venus pour la première fois il y a trois ans, on avait payé 2 . Mais c’est vrai que l’affrètement des bus coûte de plus en plus cher.
» Le couple est venu profiter de la mer. Pour une fois, le soleil était au rendez-vous. «
Tous les ans, il flotte et là, on peut prendre l’apéro sur le sable !
» Car dans la glacière, il y a tout ce qu’il faut pour pique-niquer.

D’autres, comme Sylvie Cressin et sa bande d’amis originaires d’Haussy, vont «
se faire un petit resto. On est venus pour se faire plaisir. Cette journée est l’occasion d’être ensemble avant la rentrée.
» Et c’est tout ! «
Nous ne sommes pas là pour faire de la politique.
» Et elle n’est pas la seule à le penser.

Ce jeudi, le sable de la mer du Nord transpirait l’apolitisme. «
C’est bien que le PC organise une aussi belle journée, sourient Sandrine et Gilbert. Mais chacun garde ses opinions. On ne vient pas pour se rapprocher d’un parti, mais profiter de la mer.
»

Et si certains pensaient rabibocher certains vacanciers avec la politique, ça n’a pas vraiment marché. «
La politique ne nous intéresse pas, glissent Anthony Rasson et Aurélie Miquet, frère et s’ur originaires d’Auby. Mais ça reste une belle démarche, ça permet à des gens qui n’ont pas le permis de venir à la plage.
»

Et c’est tout «
Ceux qui montent dans le bus ne sont pas forcément communistes. C’est la beauté de notre démarche
», conclut Patrick Oversteyn.

« Il faut être unis comme en 36 »

Cette journée à la mer s’est ouverte avec le discours du secrétaire départemental du Parti communiste français (PCF). Fabien Roussel a fustigé «
la fatalité du chômage
» et exprimé «
un ras-le-bol des promesses
».

Et au-delà de ce discours, il est revenu sur ces personnes qui viennent une journée à la mer : «
Ce sont parfois des gens qui parlent peu ou pas du tout de politique. Mais les gens mesurent encore ce qui a été fait en 36 dans un contexte particulier qui ressemble un peu à celui d’aujourd’hui, celui d’une France divisée, où il y a un rejet de certaines populations. Et pourtant, tout ça a été mis de côté en 36 pour obtenir la semaine à 40 heures et les congés payés. Il faut être unis comme en 36.
»