La Formule E a du plomb dans l’aile après le forfait de Moscou

La Formule E a du plomb dans l'aile après le forfait de Moscou

Le Monde
| 10.05.2016 à 15h49
Mis à jour le
10.05.2016 à 17h33
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Par Catherine Pacary

« Nous avons examiné un certain nombre de solutions alternatives mais nous n’avons pas pu en trouver à cette date spécifique », poursuit le promoteur de la formule E, réservée aux monoplaces 100 % électriques. Il fait référence aux contacts pris, fin avril, avec l’Automobile Club de Monaco (ACM), par ailleurs organisateur du Grand Prix de formule 1, pour lui demander d’étudier la « faisabilité technique » d’organiser un ePrix le 4 juin, dans ce qui n’était encore qu’une éventualité d’un désistement de la capitale russe. « Le promoteur de la formule E s’est rapproché de nous, confirme à l’AFP un porte-parole de la FIA. Il y a beaucoup de contraintes techniques à examiner ». Parmi ces obligations, la course reine de F1 le 29 mai, soit moins d’une semaine avant la date envisagée pour la FE, mais aussi le Grand Prix historique de voitures anciennes les 13, 14 et 15 mai, et le Jumping international de Monte-Carlo du 24 au 26 juin.

La principauté n’a pas hésité longtemps, annonçant, le 4 mai, ne pas pouvoir assurer l’organisation de cet ePrix de substitution. « Le défi technique, l’enchaînement des événements prévus et les contraintes incompressibles du calendrier ne permettent malheureusement pas d’assurer, dans des conditions satisfaisantes, la tenue de cette manifestation », explique-t-elle alors, assurant que « les services de l’Etat, associant l’ensemble des acteurs concernés avec au premier rang l’Automobile Club de Monaco, ont envisagé tous les scénarios afin d’y parvenir ».

Le Rocher ne ferme pas totalement la porte. « L’accueil de ce ePrix, dans l’hypothèse de l’annulation de l’étape de Moscou, n’est pas envisageable en l’état des délais. Les discussions se poursuivent avec le promoteur de la formule E pour que, dès l’année prochaine, un ePrix puisse être à nouveau organisé à Monaco », conclut le communiqué officiel.

Alejandro Agag ne peut que s’incliner : « Je tiens à remercier SAS le prince Albert II de Monaco et M. Michel Boeri, le président de l’Automobile Club de Monaco, qui ont fait le maximum pour que la formule E revienne dans les rues de la principauté. »

Monaco a pris sa décision en connaissance de cause, après avoir accueilli en 2015 son premier ePrix, lors de la saison inaugurale. Près de 20 000 spectateurs s’étaient déplacés le long du circuit, reprenant en partie le tracé du fameux GP de F1, soit 1,7 km autour de la piscine, de l’épingle de la Rascasse et le long du port, mais sans passer par le casino et le tunnel. Un public cinq fois moindre que celui qui, chaque année, se presse pour suivre le plus mythique, le plus technique et le plus spectaculaire rendez-vous du championnat de F1.

Pour les 9 écuries et les 18 pilotes engagés dans le deuxième championnat de formule E, l’aventure se poursuit néanmoins, même tronquée. A Paris, le 23 avril, autour des Invalides, l’accueil enthousiaste des officiels a contrasté avec la semi-déception d’un public étonné par la brièveté de la course et contraint par des mesures de sécurité drastiques. Des critiques entendues par Alejandro Agag, qui a promis des améliorations pour 2017.

Le prochain rendez-vous se tiendra le 21 mai à Berlin. La capitale allemande devient ainsi l’avant-dernière course à propulsion électrique de la saison, avant la grande finale de Londres et ses deux courses, les 2 et 3 juillet.

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