L’ émir  de l’EI dans le nord du Caucase a été tué affirme le FSB

L' émir  de l'EI dans le nord du Caucase a été tué affirme le FSB

Les services secrets russes ont annoncé, dimanche, la mort de Roustam Asildarov au cours d’une opération dans la république du Daghestan.

Le service fédéral de sécurité (FSB) russe a affirmé, dimanche 4 décembre, avoir tué l’« émir » du groupe Etat islamique (EI) dans le nord du Caucase au cours d’une opération dans la république du Daghestan. « Parmi les bandits neutralisés, ont été identifiés le chef de la branche de l’Etat islamique pour la région, Roustam Asildarov, et quatre de ses proches collaborateurs », a déclaré le FSB dans un communiqué.

Au cours de l’intervention menée conjointement par le FSB et le ministère de l’intérieur, les insurgés ont été encerclés dans une habitation privée de la capitale Makhatchkala. Aucun membres des forces de l’ordre et aucun civil n’ont été tués, selon les services secrets, qui déclarent avoir trouvé au cours du raid « des armes automatiques et une grande quantité de munitions et d’explosifs ».

Lire aussi :
 

Le Caucase russe sous la menace de l’EI

Agé de 35 ans, Roustam Asildarov également appelé cheikh Abou Mohammad Al-Qadari, avait été nommé en juin 2015 à la tête d’un « émirat » proclamé par l’organisation djihadiste dans le Caucase, où les insurgés islamistes locaux venaient de grossir les rangs de l’EI. Il était auparavant « émir » du groupe au Daghestan.

Il avait lui-même prêté allégeance au chef suprême de l’Etat islamique, Abou Bakr Al-Baghdadi, dès décembre 2014, devenant le premier chef islamiste important à l’avoir fait dans cette région du monde. Depuis, le groupe a revendiqué la responsabilité de nombreuses attaques contre la police dans le Caucase.

De nombreux insurgés partis en Syrie

En octobre 2015, les autorités russes avaient offert une prime de 5 millions de roubles (73 000 euros) pour toute personne qui fournirait des informations permettant de localiser M. Asildarov. En 2015, le département d’Etat américain a imposé des sanctions personnelles à Roustam Asildarov, qualifié de « combattant terroriste étranger ».

Lire aussi :
 

Au Daghestan, l’avancée de l’Etat islamique

Selon le FSB, l’homme, tout en menant des attaques dans le Caucase, a été impliqué dans des attentats à la bombe qui ont fait, en 2013, 34 morts à Volgograd, une ville du sud de la Russie. Les services secrets du Kremlin lui attribuent aussi une responsabilité dans deux attaques simultanées à la voiture piégée commises au Daghestan en 2012, qui ont fait 14 morts et au moins 120 blessés.

Le FSB considère en outre qu’Aselderov était l’organisateur d’un attentat manqué qui devait être commis sur la place Rouge à Moscou pendant le réveillon du Nouvel An 2010 par deux femmes kamikazes.

Ces dernières années, de nombreux insurgés islamistes ont quitté le Caucase pour se joindre au conflit en Syrie et il y a eu moins de violence dans la région.

Lire aussi :
 

L’Emirat du Caucase, fort de ses combattants « tchétchènes »

Leave A Reply