Journée  normale  sur le réseau électrique malgré la grève

Journée  normale  sur le réseau électrique malgré la grève

Le Monde
| 26.05.2016 à 13h01
Mis à jour le
26.05.2016 à 16h34
|

Par Manon Rescan

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La grève votée dans les 19 centrales nucléaires françaises

La CGT-Energie revendique un mouvement de grève voté dans l’ensemble des dix-neuf centrales nucléaires françaises, ce qui ne signifie évidemment pas que l’ensemble des salariés y sont en grève. Le syndicat affirme que, selon les sites, entre 50 % et 80 % du personnel a cessé le travail. Un chiffre qu’EDF refuse de commenter, alors que l’entreprise ne communique que des informations sur la mobilisation de ses salariés au niveau national et toutes filières confondues. Pour les activités de la nuit de mercredi à jeudi et la matinée de jeudi, elle a ainsi comptabilisé 9,89 % de grévistes.

Jeudi matin des actions de blocage temporaire et des barrages filtrants ont été menées à l’entrée de certaines centrales, comme à Civaux dans la Vienne, ou à Gravelines, dans le Nord où il a été levé depuis.

Douze réacteurs touchés

Depuis mercredi soir, date des premiers mouvements, RTE, la filiale d’EDF pour la production d’électricité, a recensé des indisponibilités liées à la grève sur douze de ses 58 réacteurs nucléaires, touchant dix centrales sur dix-neuf, chiffre disponible sur son site Internet, qui pourrait évoluer dans la journée. La CGT évoque, elle, des baisses de production de 5 000 mégawatts (MW). Parmi dix centrales, la baisse maximale était enregistrée à celle de Nogent-sur-Seine (Aube), avec 1 031 MW, a précisé Laurent Langlard, porte-parole de la CGT-Mines-Energie. EDF ne commente pas ces baisses de charge (diminution de la puissance d’un réacteur impliquant une chute de la production).

Le 21 janvier, à l’occasion d’une journée d’action spécifique à EDF à l’appel de la CGT, de la CFE-CGC et de FO pour protester contre des suppressions d’emplois annoncées en comité central d’entreprise, des baisses de charge allant jusqu’à 12 000 MW, soit 20 % de la production, avaient été enregistrées par la CGT. EDF avait alors recensé 21,12 % de grévistes sur l’ensemble des salariés de l’entreprise.

Deux centrales thermiques à l’arrêt

Toujours selon le site de RTE, les centrales de Gardanne (Bouches-du-Rhône) et de Porcheville (Yvelines) étaient à l’arrêt, jeudi matin. La CGT en revendiquait une troisième, celle de Cordemais, en Loire-Atlantique, mais aucune interruption n’y était recensée par RTE.

Journée « normale » sur le réseau électrique

EDF et ERDF ont assuré de concert que la grève n’aurait pas d’impact sur la distribution d’énergie, jeudi. La première, qui gère la production, a affirmé que toute action de « baisse de charge » par exemple, sur un réacteur, pouvait être compensée en sollicitant le reste du réseau. « L’offre de production disponible en France, via les centrales thermiques, hydrauliques, photovoltaïques et éoliennes notamment, mais aussi nucléaires parce que les centrales ne sont pas à l’arrêt, est suffisante pour couvrir les besoins électriques des Français », a précisé pour sa part RTE.

ERDF a confirmé : le réseau de distribution n’avait pas subi « d’incident particulier » imputable à la grève, jeudi matin. « Il y a des coupes, bien sûr, mais comme tous les jours, c’est la vie du réseau », assurait-on au service de presse du distributeur.

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