Journée décisive pour Michel Platini

Journée décisive pour Michel Platini

Le Monde
| 09.05.2016 à 04h41
Mis à jour le
09.05.2016 à 05h42
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Par Rémi Dupré

Michel Platini joue à quitte à double sa survie politique, lundi 9 mai. Radié six ans par le comité d’éthique de la Fédération internationale de football (FIFA), le président de l’Union des associations européennes de football (UEFA) attend le résultat de son appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne. L’ex-numéro 10 des Bleus retrouvera-t-il son poste avant l’ouverture de l’Euro 2016, organisé du 10 juin au 10 juillet dans l’Hexagone Michel Platini, 60 ans, dirigeait l’UEFA depuis 2007.

La bataille politico-judiciaire dure depuis maintenant depuis huit mois. Elle concerne le paiement de 2 millions de francs suisses (1,8 million d’euros), fait en février 2011 par le Suisse Joseph Blatter, alors président de la FIFA, à son ancien protégé Michel Platini.

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Versement « déloyal »

Le 24 septembre 2015, le parquet suisse a ouvert une procédure pénale à l’encontre du dirigeant du foot mondial pour ce versement « déloyal » effectué « prétendument » pour des travaux réalisés par « Platoche » lorsqu’il officiait à la FIFA (entre janvier 1999 et juin 2002). L’ex-numéro 10 a été entendu comme « personne appelée à donner des renseignements », un statut équivalent à celui de témoin assisté dans le droit français. Le 8 octobre, le tandem a été suspendu provisoirement quatre-vingt-dix jours par le comité d’éthique de la FIFA. La chambre d’instruction dudit comité a ensuite requis une radiation à vie contre les deux anciens alliés.

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A l’instar de Blatter, Platini a été banni pour huit ans, le 21 décembre, pour « abus de position », « gestion déloyale » et « conflit d’intérêts » par le comité d’éthique de la FIFA en vertu de ce fameux versement de 2011 « sans base légale dans le contrat signé par les deux parties le 25 août 1999 ». Candidat à la succession du patriarche suisse, l’ex-joueur a été contraint de déclarer forfait, le 7 janvier, laissant son secrétaire général Gianni Infantino se faire couronner à la tête de l’institution. Le 24 février, la commission des recours de la FIFA a allégé de deux ans la sanction infligée au duo au regard « des services » rendus au ballon rond.

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