Japon, deux forts séismes de magnitude 64 pas de dégâts dans les centrales nucléaires (VIDÉOS)
Au moins 12 personnes ont été blessées et 19 maisons se sont effondrées dans la préfecture de Kumamoto sur l’île de Kyushu, a annoncé le porte-parole du gouvernement Yoshihide Suga, précisant que 350 militaires étaient envoyés sur les lieux pour participer aux secours.
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Selon la chaîne de télévision publique NHK, trois personnes ont péri, une information qui n’a pas été confirmée officiellement. Selon la chaîne, d’autres pourraient être prisonnières des décombres.
Le séisme survenu à 21h26 (12h26 GMT) a été suivi d’un très grand nombre de secousses secondaires dont une de magnitude 5,7 à 22h07 et une autre de 6,4 peu après minuit (jeudi 15h GMT), a précisé l’agence de météorologie japonaise.
L’épicentre de cette dernière secousse était situé dans la préfecture de Kumamoto, comme deux heures et demie plus tôt.
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L’Institut américain de géophysique (USGS) avait pour sa part mesuré une magnitude de 6,2 pour le plus fort séisme et de 5,4 pour la secousse survenue à 22h07. Il n’y a pas de risque de tsunami, avait précisé l’agence après le premier séisme.
Des répliques devraient se produire pendant une semaine, a averti l’agence de météorologie tandis que le porte-parole du gouvernement appelaient les habitants de la région à «agir avec calme et à s’entraider».
Le système d’avertissement précoce a permis à plusieurs reprises de prévenir les habitants quelques secondes avant qu’ils ne soient secoués, via les smartphones et médias.
La NHK a fait état de trois incendies et du déraillement d’un train à grande vitesse Shinkansen, qui ne transportait pas de passagers. Les services de train ont été interrompus pour vérification des voies, comme c’est le cas à chaque tremblement de terre dans l’archipel.
Selon l’agence de météorologie et la chaîne de télévision publique NHK, les secousses ont été très fortes par endroits, d’une intensité égale, voire supérieure, à celle du séisme du 11 mars 2011.
Sur l’échelle nippone qui mesure le ressenti à la surface un indicateur plus explicite que la magnitude pour le grand public le niveau a cette fois atteint 7 au plus haut, contre 6+ il y a cinq ans. Au niveau 7, les personnes et le mobilier peuvent être projetés en tout sens.
Des coupures d’électricité concernant au moins 16.000 foyers ont aussi été signalées.
Pas d’anomalies recensées dans les centrales nucléaires
La compagnie qui alimente la région, Kyushu Electric Power, a assuré qu’aucune anomalie n’avait été relevée dans la centrale nucléaire de Sendai où se trouvent les deux seuls réacteurs du Japon en service.
«Nous vérifions si le tremblement de terre a eu un impact sur notre centrale mais elle fonctionne pour le moment normalement», a dit un responsable de la centrale.
Il n’y a pas non plus de dégâts ni d’anomalies dans les autres centrales nucléaires situées dans la région secouée, à savoir celles d’Ehime et Genkai, selon les informations rapportées par les opérateurs.
Une cellule de crise a été immédiatement créée par le gouvernement avec les principales autorités concernées.
«J’ai ordonné que soient données à la population toutes les informations nécessaires et que tout soit mis en oeuvre pour les (opérations de) secours», a déclaré aux journalistes le Premier ministre, Shinzo Abe.
«Il faut être très vigilant car des répliques importantes peuvent se produire dans les heures à venir», a insisté un sismologue de l’université de Tokyo.
La NHK a diffusé d’impressionnantes images des secousses, grâce à ses caméras qui se déclenchent automatiquement dans ces circonstances.
Le Japon, situé à la jonction de quatre plaques tectoniques, subit chaque année plus de 20% des séismes les plus forts recensés sur Terre.
Les bâtiments et infrastructures sont dotés de systèmes parasismiques avancés qui permettent de limiter les dégâts matériels dus aux secousses, mais elles peuvent être à l’origine d’incendies, surtout dans les maisons de bois de construction dépassant plusieurs décennies.
Les Japonais sont encore plus sensibles aux risques depuis le tsunami de mars 2011 qui tué quelque 18.500 personnes et entraîné l’accident nucléaire de Fukushima.