Inondations ,  trente millions d’euros  de crédits publics débloqués pour les sinistrés

Inondations ,  trente millions d'euros  de crédits publics débloqués pour les sinistrés

Le dernier pic de crue était attendu mardi 7 juin dans l’Essonne, au terme d’une semaine d’inondations exceptionnelles qui ont fait quatre morts et des dégâts dont le coût d’indemnisation pourrait dépasser le milliard d’euros.

Un « fonds d’extrême urgence » pour les sinistrés

L’aide versée par le fonds d’urgence mis en place par l’État lundi pour aider les sinistrés des importantes inondations en France devrait s’élever à « 500 euros en moyenne par foyer », dépendant du nombre de personnes par foyer, a annoncé Manuel Valls mardi devant l’Assemblée nationale.

« Trente millions d’euros » de crédits publics ont été débloqués pour ce fonds destinés aux sinistrés ayant des besoins urgents, a précisé le premier ministre, en évoquant une possible augmentation de cette enveloppe.

Une « aide exceptionnelle » va aussi être accordée aux artisans et aux commerçants touchés, afin de faciliter la reprise de leur activité, et ce « sur la base des besoins qui remonteront des chambres de commerce et d’artisanat d’ici la fin de la semaine ».

Pour les commerces de proximité, le ministre de l’économie, Emmanuel Macron, doit par ailleurs convoquer une « cellule de continuité économique » qui « va arrêter des mesures d’aide exceptionnelles » pour permettre le redémarrage des activités « le plus vite possible ».

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Sept départements toujours en alerte orange inondations

Sept départements sont toujours placés en alerte orange pour inondations : l’Eure, la Seine-Maritime, l’Essonne, le Loir-et-Cher, le Cher, l’Indre et l’Indre-et-Loire. Huit autres départements du nord-est de la France ont été placés mardi matin en alerte orange par Météo France pour orages. Le début de l’événement est prévu mardi après-midi, dans les départements du Nord, du Pas-de-Calais, de l’Aisne, de l’Oise, de la Somme, des Ardennes, de la Marne et de la Meuse.

La ville de Corbeil-Essonnes, où la rivière Essonne se jette dans la Seine, est particulièrement exposée aux inondations. Deux quartiers pourraient se trouver inondés mardi, avant que la décrue ne commence, lentement, en fin de journée.

La situation ne devrait cependant pas affecter le niveau de la Seine, qui continue à baisser, lentement mais sûrement : la crue atteignait 4,93 m à 2 heures dans la nuit de lundi à mardi, soit plus d’un mètre de moins que son maximum trois jours plus tôt (6,10 m). Plusieurs jours au moins seront nécessaires au retour du fleuve à la normale, mais les analystes restent prudents et gardent l »il sur de possibles pluies significatives annoncées pour la semaine prochaine.

L’aval de la Seine menacé par les orages

La préfecture de Seine-Maritime a néanmoins annoncé que l’aval de la Seine a été maintenu mardi en vigilance orange en raison du risque d’orages, malgré l’amorce d’une décrue.

« La phase de décrue s’amorce sur le secteur de la Seine aval’ et plus particulièrement dans la boucle d’Elbeuf », a indiqué la préfecture. Le débit en provenance de Paris diminue concomitamment avec les coefficients élevés de marées venant de l’estuaire, explique-t-elle.

« Cependant, compte tenu de la persistance de quelques débordements localisés et du risque de précipitations orageuses sur le département, la vigilance orange inondation est encore maintenue aujourd’hui [mardi] en Seine-Maritime », ajoute-t-elle. La préfecture réitère aussi ses appels à la prudence pendant les pics de pleine mer prévus dans l’après-midi et tôt mercredi matin, entre 5 et 7 heures.

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Agriculteurs, commerçants… de nombreux sinistrés

Depuis une semaine, des centaines de communes ont été touchées par ces inondations, des milliers d’entreprises, de commerces, d’agriculteurs affectés, sans oublier les particuliers. Près de 3 000 foyers étaient toujours privés d’électricité en Ile-de-France lundi soir.

De leur côté, les agriculteurs touchés ont demandé à l’Etat de déclarer l’état de calamité agricole pour bénéficier du Fonds national de gestion des risques en agriculture (FNGRA) chargé de compenser les pertes sur des cultures pour lesquelles ils ne sont souvent pas assurés.

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Dans toutes ces zones, le retour à la normale s’annonce lent et difficile. L’état de catastrophe naturelle devrait être reconnu mercredi pour une première liste de départements et communes sinistrés.

A Paris, la crue de la Seine risque de se traduire par une perte de 10 millions d’euros rien que pour le secteur touristique fluvial, ont affirmé lundi les armateurs, demandant eux aussi une aide « exceptionnelle ».

De nombreux châteaux, monuments et musées à Paris et en région ont rouvert, mais pas le Musée du Louvre, dont la réouverture est « envisagée » mercredi, sauf pour les salles des arts de l’islam situées au sous-sol, qui a été évacué. Le Musée d’Orsay sera pour sa part à nouveau accessible mercredi.

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