Importante opération de sauvetage au large de la Crète

Importante opération de sauvetage au large de la Crète

La Grèce a mené, dans la matinée de vendredi 3 juin, une « importante » opération de sauvetage d’un bateau naufragé au large de la Crète. En milieu de matinée, 302 personnes avaient pu être secourues, ont annoncé les garde-côtes grecs. Selon l’Organisation internationale pour les migrants (OIM), il y avait au moins 700 personnes à bord de l’embarcation.

Le bateau, long de 25 mètres, a été signalé par un navire de passage à 75 milles au sud de la Crète et pourrait provenir aussi bien de Turquie, de Libye ou d’Egypte. Il était ce matin « à moitié coulé ». La police portuaire a dépêché sur place deux patrouilleurs, un avion et un hélicoptère tandis qu’au moins quatre navires croisant dans cette zone participent aux opérations de sauvetage.

La Crète est une île méridionale de Grèce, à un peu plus de 300 km au nord des côtes libyennes et égyptiennes. Elle était à l’écart des routes migratoires maritimes utilisées par les passeurs, plus au nord-est, entre la Turquie et les îles du Dodécanèse, comme Kos, Leros ou Lesbos, au terme d’une traversée bien moins longue. Mais un groupe d’une centaine de migrants, afghans pour l’essentiel, a atteint cette semaine la Crète. C’est la première arrivée d’une telle importance dans l’île.

Fin mai, près de 700 migrants noyés au large de la Libye

Une météo favorable et une mer calme ont provoqué une forte augmentation du nombre de traversées ces derniers temps, notamment entre la Libye et l’Italie.

Il y a quelques jours, à en croire les témoignages de survivants, près de 700 migrants pourraient avoir péri dans trois naufrages au large de la Libye en l’espace d’une semaine.

La police portuaire avait aussi intercepté au large des côtes de la Crète, une vedette dirigée par deux passeurs présumés, transportant 65 Syriens, Afghans et Pakistanais. La police portuaire n’avait pas précisé si le bateau était en route vers l’Italie, ou avait choisi cet itinéraire pour gagner la Grèce en évitant les patrouilles de l’OTAN déployées plus au nord sur la façade égéenne.

Ce déploiement allié vise à couper la route égéenne empruntée depuis 2015 par des centaines de milliers de réfugiés et migrants pour gagner l’Europe. Les passages des côtes turques aux îles grecques toutes proches de l’Egée orientale se sont taris depuis l’entrée en vigueur de l’accord UE-Turquie du 20 mars.

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