Hénin-Beaumont , 110 caméras prévues la ville met le paquet sur la vidéoprotection

Hénin-Beaumont , 110 caméras prévues la ville met le paquet sur la vidéoprotection

Steeve Briois en avait fait une priorité de son programme électoral : vendredi, lors du vote du budget, le maire a annoncé que 531000 euros allaient être consacrés au déploiement d’un réseau urbain de vidéoprotection, terme jugé moins connoté que vidéosurveillance.

Pas d’unanimité

Une sacrée somme incluant l’installation de 110 caméras et l’aménagement d’un centre de surveillance listée lors du vote du budget vendredi dernier. L’occasion d’une nouvelle joute verbale entre majorité et opposition, le maire ayant rappelé que cette thématique figurait sur tous les programmes des candidats aux municipales. Ce dont a convenu Marine Tondelier, expliquant s’être ralliée à ce projet après en avoir débattu avec les colistiers soutenant Eugène Binaisse.

Pourtant, l’opposition a voté contre ce projet. «
La vidéosurveillance version FN, ce n’est pas la même chose que la vidéosurveillance dans notre conception. Cela sert à surveiller les habitants et mettre des miradors dans notre ville. Il plane dans cette ville un esprit de coercition nuisible à la cohésion sociale
», assène Stéphane Filipovitch. « Mirador », le mot fait bondir Bruno Bilde : «
c’est inacceptable et scandaleux !
»

Subventions

Plus sobre, David Noël s’est contenté de faire remarquer que «
l’efficacité de la vidéosurveillance ne me paraît pas démontrée
». «
Elle l’a été partout où elle a été mise en place, rétorque Steeve Briois. C’est ce qui motive le gouvernement de gauche à subventionner les dépenses » (jusqu’à 40 % du montant total).

Le maire s’est employé à rassurer : «
L’implantation de caméras est définie par une assistance à maîtrise d’ouvrage avec les services de l’État donc on n’implante pas de caméras n’importe où. Quant à l’usage, ce n’est pas le maire qui visionnera mais des agents de police municipale assermentés, les caméras serviront à élucider des faits de délinquance.
»

Presque toutes les villes de la CAHC s’y sont mises

Si les questions de sécurité ont longtemps formé un casus belli entre droite et gauche, elles font aujourd’hui consensus.

Quelles que soient leurs étiquettes politiques, la plupart des communes de la CAHC se sont converties à la vidéosurveillance.

Certaines de très bonne heure comme Libercourt dès 2008, ou Noyelles-Godault, en 2010, la ville de Jean Urbaniak apparaissant comme championne toutes catégories avec ses 119 caméras (pour 5270 habitants).

Les autres ont suivi : Carvin, Courrières puis Leforest en 2013. L’installation de caméras est parfois couplée avec la création d’une police municipale (Leforest, Courcelles-les-Lens). Une fois déployés, les dispositifs sont renforcés : le constat a été tiré que les actes de dégradations des bâtiments publics étant en net recul.

Des Dispositifs renforcés

Déjà doté de 72 caméras, Oignies vient de décider d’en installer neuf nouvelles aux entrées de ville et au cimetière. Même des villes communistes, souvent plus hésitantes sur les dépenses sécuritaires, s’y sont ralliées. Rouvroy, échaudé par l’incendie criminel de sa salle d’escalade en 2014, en est le meilleur exemple.

Dernières entrées dans le « club vidéo » avec Hénin-Beaumont, Montigny-en-Gohelle, Courcelles-les-Lens (250 000 euros budgétés en 2016) et Dourges où les appels d’offres seront faits dès les travaux de raccordement de la fibre effectués.

Bois-Bernard, Drocourt, les deux plus petites communes de la CAHC, ainsi qu’Évin-Malmaison restent en dehors.

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