Guesnain , après l’incendie de la rue de Beaumont la solidarité s’organise pour reloger vingt-huit personnes

Philomène, quatre-vingts printemps, n’a pas passé la nuit de vendredi à samedi à Guesnain. Après l’incendie de sa maison, rue de Beaumont, elle a été accueillie chez un cousin. Alors forcément, ce samedi matin, quand elle est revenue sur les lieux, l’émotion était vive. Parce que si Philomène est indemne comme l’ensemble de ses voisins, elle ne peut plus entrer chez elle.

Dans la précipitation de la nuit, certains locataires ont pu récupérer des médicaments et des effets personnels indispensables mais Philomène n’a pas pu prendre avec elle « (s)es dents et (s)on appareil pour les oreilles
». Elle devra prendre son mal en patience «
au moins jusqu’à lundi
», indique Maryline Lucas, maire de Guesnain, qui a passé une partie de la nuit au chevet des locataires.

Les sapeurs-pompiers sont formels : de part et d’autre du n°37 où a pris l’incendie, la toiture de sept maisons peut s’écrouler. Samedi, sous le contrôle d’une patrouille de police, une équipe de menuisier a installé des grilles à toutes les fenêtres des maisons sinistrées, côté rue comme côté jardin, pour éviter tout pillage.

Le nombre de personnes à reloger est passé de vingt-cinq à vingt-huit quand une famille de trois personnes, qui n’était pas chez elle au moment de l’incendie, s’est manifestée. «
La plupart ont pu trouver une solution chez des proches et nous avons ouvert le foyer logement, poursuit Maryline Lucas, mais l’essentiel est qu’on n’a pas eu de blessé : deux ou trois heures plus tard, en pleine nuit, ça aurait été dramatique.
»

Dans la nuit déjà, les réseaux sociaux relayaient les appels aux dons des uns et des autres et les habitants du coron rivalisaient d’idées pour venir en aide à leurs voisins sinistrés. Comme cette femme, locataire côté pair, qui a accueilli les enfants d’une famille sinistrée pour la nuit…

Ce samedi matin, la mairie de Guesnain a repris le flambeau de cet élan de solidarité et ouvert la salle Maurice-Thorez dès 11 heures pour accueillir les dons alimentaires et vestimentaires destinés à venir en aide aux huit familles sinistrées dans l’incendie de vendredi soir.

«
On essaie de centraliser les appels aux dons qui viennent d’un peu partout, confie Maryline Lucas (notre photo). Au niveau du CCAS, des colis de première nécessité vont être donnés aux familles touchées.
» Des associations caritatives guesninoises devaient également être sollicitées.

Toute personne désireuse de faire un don est priée de se présenter à la salle Maurice-Thorez, rue François-Bacquet. La permanence sera à nouveau ouverte ce dimanche matin, de 9 heures à midi.