Grenay , le père a la garde de son fils mais c’est la mère qui perçoit les aides

Grenay , le père a la garde de son fils mais c'est la mère qui perçoit les aides

«
Erwane ne manque de rien car on pense à lui avant tout, mais c’est difficile.
» Depuis la naissance du petit garçon, il y a bientôt deux ans, David a la garde complète de son fils. «
La maman est partie après le séjour à la maternité, elle m’a dit de prendre mon fils et de dégager.
» Le choc est immense pour le jeune homme de 24 ans, mais il faut rebondir. Il a le soutien de sa famille.

Mais il va falloir s’armer de courage. Une première plainte est déposée «
pour éviter qu’on dise que j’ai enlevé mon enfant
». Une guerre est lancée entre les deux parents. «
J’ai même soi-disant reçu un jugement qui me notifie qu’elle a la garde d’Erwane. Sauf que l’huissier ne m’a jamais trouvé. Et pendant ce temps-là, mon fils a toujours été avec moi.
»

« On ne sait plus quoi faire »

Mains courantes au commissariat, jugement contesté, aide d’un avocat’ «
J’ai tout fait pour prouver que j’avais la garde.
» Mais ça coince au niveau judiciaire. La procédure pour qu’un jugement soit notifié peut parfois prendre des années quand les parents ne sont pas d’accord.

Et les organismes sociaux n’y sont pas non plus. «
J’ai touché l’allocation jeune enfant (184 ) et l’aide au logement (379 ) pendant six mois. Et après, plus rien.
» La CAF refuse de lui verser les aides sans jugement. «
J’ai envoyé une vingtaine de mails, des attestations du médecin généraliste, de mon avocat, de mes proches’ Mais ils ne veulent rien entendre.
»

En attendant, c’est la mère de l’enfant qui touche les prestations, automatiquement, suite à la première décision du juge pourtant annulée depuis le mois de janvier. «
On me réclame même plus de 3 000 de trop-perçus. On me prélève sur ma prime d’activité et sur les aides au logement’
» David et sa nouvelle compagne ont du mal à joindre les deux bouts. «
On ne sait plus quoi faire et même l’intervention d’un médiateur n’a rien changé de la relation avec la maman d’Erwane’ S
i seulement elle voulait au moins voir son fils’
»

Ce qu’en dit la CAF

Du côté de la Caisse d’allocations familiales (CAF), on explique effectivement, qu’en cas de séparation, il est important de faire un point sur le dossier car le changement de situation familiale peut avoir un impact sur le calcul des aides. L’allocataire peut éventuellement bénéficier d’une aide au logement ou voir le montant de son aide augmenter.

La CAF applique ce qui a été décidé par un accord amiable signé des deux parties prenantes ou par accord du tribunal. Ici, impossible d’avoir un accord à l’amiable, les deux parties ne s’entendant pas’ Les attestations de l’entourage ne sont pas recevables malgré la bonne foi des allocataires.

«
Dès qu’il y a une décision de séparation du juge, l’allocataire doit nous en informer, afin que nous modifiions son statut (de séparation de fait à séparation légale)
», explique l’organisme social. «
Il devra nous fournir le jugement en vue de l’attribution d’une pension alimentaire et de la demande d’allocation de soutien familial.
»

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