Gonnehem , une reconstitution de l’assassinat d’Antoine ce mardi soir

Gonnehem , une reconstitution de l'assassinat d'Antoine ce mardi soir

Après avoir sillonné le village et ses cours d’eau en long, en large et en travers pendant des mois après la disparition d’Antoine, les gendarmes avaient rendu la commune à sa quiétude. Après le tragique épilogue. Mais ce mardi, ils ont fait un retour en force, fermant notamment l’accès de la rue des Martyrs pour les besoins de la reconstitution organisée par la juge d’instruction, Virginie Vasseur. «
Ah c’est aujourd’hui , lance une Gonnehémoise.
Et le beau-père est là Il doit des explications. À sa compagne et à tout le village.
»

Reconstitution dans la maison de Gonnehem, puis au canal à Beuvry

Marc Demeleumeester est effectivement là, arrivé dans le bus spécialement affrété avec la juge, deux membres du parquet, le médecin légiste, les enquêteurs de la brigade de recherches de Béthune, etc. Les deux avocats sont là aussi, Fanny Malbrancq pour le beau-père et Bruno Dubout qui représente la famille d’Antoine. Seul son père a eu la force de venir assister à cette reconstitution. À 18 h, quand les véhicules ont investi la rue, les habitants, intrigués, sont sortis. «
On est arrivés dans la rue en février 2015, explique Marina. Et on est restés un an sans savoir. On ne savait même pas que c’était la maison près de chez nous’ On a été choqués quand a su ce qu’il s’était passé.
»

Tous les acteurs ont ensuite investi la maison avant, dans la soirée, de poursuivre la reconstitution au canal d’Aire à Beuvry. Avec l’espoir que Marc Demeleumeester apporte des réponses sur son geste et surtout sur les raisons. Chaque fait et geste réalisé le 28 janvier 2015 a été redemandé au beau-père, comme c’est d’usage dans les reconstitutions.

« Je veux savoir comment il a pu faire ça et garder ça un an »

Pendant ce temps, la vie du village s’est poursuivie, avec la fête de la musique organisée à deux pas, avec les cyclistes juste perturbés par la rue barrée par les gendarmes. Peu de monde est resté là. Sauf trois copains d’Antoine. «
C’était mon meilleur pote, explique Maxence avant de craquer. Je veux aussi savoir comment il a pu faire ça, comment il a pu garder ça un an. Quand la voisine m’a appris la disparition d’Antoine, je l’ai cherché. J’étais avec son beau-père pour lancer un message sur Facebook, il faisait les cent pas devant moi
». Maxence n’imaginait pas non plus l’issue tragique et attend aujourd’hui, comme beaucoup, le procès aux assises pour comprendre.

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