Gaz de schiste , après la polémique une baisse des prix venue d’Amérique

Gaz de schiste , après la polémique une baisse des prix venue d'Amérique

C’est un paradoxe. La France, qui interdit la fracturation hydraulique nécessaire à l’extraction du Gaz naturel liquéfié (GNL), n’en empêche pas l’importation. Et la ministre de l’Écologie Ségolène Royal n’a pas manqué de le dénoncer dimanche. Dès l’année dernière, pourtant, EDF et Engie ont conclu des accords avec l’opérateur texan Cheniere Energy, qui vient d’approvisionner le Portugal. Si le premier affirme ne pas être en mesure de donner un calendrier précis, le second annonce les premières livraisons en 2018. Chez Engie, on tient à rappeler que «
les Américains produisent aussi du gaz conventionnel, et les deux arrivent indistinctement dans le circuit de distribution
». Mêmes précisions du côté d’EDF. Les autorités américaines estiment à 40 % la part de gaz de schiste dans leur production.

« Un impact favorable pour le consommateur »

Mais au-delà de la polémique, quels effets peut-on attendre sur le porte-monnaie des consommateurs Sachant que ce gaz venu d’Amérique devrait représenter moins de 10 % des importations d’EDF, quand Engie parle de son côté de moins de 1 %. «
L’apparition des États-Unis comme exportateur de gaz vers l’Europe, si elle n’est pas le seul facteur qui influera sur les prix du gaz naturel sur le marché français, signifie une
intensification de la concurrence qui aura un impact favorable pour le consommateur car les autres fournisseurs prendront en compte ce nouvel élément dans leurs stratégies commerciales
», juge Francis Perrin, président de Stratégies et politiques énergétiques.

«
Avec l’arrivée du gaz américain, estime-t-on chez Engie, il est possible de maintenir les prix à des niveaux bas pendant les 3-4 ans, avec une convergence entre les 3 grands marchés : Europe/Amérique/Asie
». Une baisse qui a d’ailleurs déjà commencé, rappelle-t-on, puisque «
sur les douze derniers mois, la facture d’un ménage qui se chauffe au gaz naturel a baissé de 16 % HT
».

Et les autres énergies seront-elles touchées par ricochet «
Le gaz naturel est souvent utilisé pour produire de l’électricité. Il y aura donc aussi un impact bénéfique sur ce plan
», estime Francis Perrin. Mais il prévient : «
Cela ne veut pas dire que les prix du gaz, qui sont fortement indexés sur les prix du pétrole, n’augmenteront pas un jour
».

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