Gabon , le président Ali Bongo réélu pour un deuxième septennat des affrontements à Libreville

Gabon , le président Ali Bongo réélu pour un deuxième septennat des affrontements à Libreville

Dans ce scrutin très serré, dont M. Ping rejette les résultats et dont il s’était proclamé vainqueur, faisant craindre des troubles post-électoraux, le président sortant devance son rival de 5.594 voix, sur un total de 627.805 inscrits.

Le taux de participation a été de 59,46 % avec 356.890 suffrages exprimés, M. Bongo recueillant 177.722 voix et M. Ping, ex-cacique du régime du président Omar Bongo, le père d’Ali, 172.128.

Une province fait exception par son taux de participation, celle du Haut-Ogooué, berceau de la famille Bongo, où la participation atteint, selon les résultats officiels, les 99,93 % pour 71.714 inscrits. M. Bongo y a recueilli 95,46 % des suffrages, selon ces résultats. L’opposition conteste ces chiffres et a demandé en vain un comptage des voix bureau de vote par bureau de vote.

« On nous a volé les élections »

A Libreville, des affrontements entre forces de l’ordre et manifestants criant «
Ali doit partir
» ont éclaté juste après l’annonce officielle. Les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes et de grenades assourdissantes pour repousser les manifestants qui voulaient s’approcher du siège de la Commission électorale (Cénap), près du rond-point de la Démocratie.

Armée, forces de police anti-émeutes, gendarmes cagoulés ont bloqué la circulation sur la voie express, l’un des principaux axes de la capitale avec des camions lance-eau et des blindés légers, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Malgré les lacrymogènes, des centaines de personnes tentaient tout de même de converger sur la voie express, parfois en brûlant des pneus.

«
Jean Ping président
», «
On nous a volé les élections
», criaient les manifestants.

Des hélicoptères tournaient dans le ciel et des colonnes de fumée s’échappaient de plusieurs quartiers populaires de la ville.

«
Qu’il quitte le pouvoir. Ce n’est pas une dynastie. Nous ne sommes pas dans un royaume
», a hurlé un manifestant en visant Ali Bongo, fils du président Omar Bongo Ondimba resté pendant 41 ans au pouvoir jusqu’à sa mort et l’élection de son fils en 2009.

«
Nous voulons que le gouvernement français intervienne officiellement pour protéger le peuple gabonais en train de se faire tuer par des mercenaires
», a lancé à un journaliste de l’AFP Christian Ollomo.

Des troubles ont également éclaté à Port-Gentil, la capitale économique du pays où des violences avaient déjà marqué la première élection d’Ali Bongo en 2009.

Leave A Reply