Fusillade d’Orlando , l’EI revendique le pire attentat commis aux États-Unis depuis le 11 Septembre

Le FBI, qui a ouvert une enquête pour « terrorisme », a identifié le tireur. Il s’agit d’Omar Mateen, un Américain d’origine afghane de 29 ans qui avait prêté « allégeance » à l’EI dans un appel passé aux services d’urgence 911 quelques instants avant son terrible crime. De son côté, l’État islamique a revendiqué ce lundi la fusillade commise par «
un soldat du califat
».

La fusillade a fait au moins 49 morts et 53 blessés dans le Pulse, club gay d’Orlando emblématique de la cause homosexuelle en Floride. La tuerie s’est soldée par la mort du tireur, abattu par des policiers d’élite.

S’exprimant 12 heures après le carnage, le président Barack Obama a condamné «
un acte de terreur et de haine
». Il a également rappelé la nécessité de légiférer sur le port d’armes aux États-Unis.

De son côté, Donald Trump, qui espère succéder au président démocrate à la Maison Blanche, a remercié, dans un tweet, les personnes qui le «
félicitent d’avoir eu raison sur le terrorisme islamique radical
». «
Mais je ne veux pas de félicitations, je veux de la vigilance et de la sévérité. Il nous faut être intelligents !
», a lancé le milliardaire qui avait prôné l’interdiction d’entrée aux États-Unis pour tous les musulmans.

Sa probable concurrente démocrate, Hillary Clinton, a dénoncé un «
acte tragique
».

« J’ai rampé pour sortir »

À Orlando, une des plaques tournantes mondiales du tourisme, des témoins commencent à décrire la scène. «
Quelqu’un a commencé à tirer. Les gens se sont jetés au sol
», a raconté l’un des clients de la discothèque, Ricardo Negron, sur SkyNews. «
Il y a eu une courte pause dans les tirs et certains d’entre nous ont pu se lever et sortir en courant vers l’arrière
» de l’établissement. Ce témoin dit avoir entendu «
des tirs continus
» pendant probablement moins d’une minute. Il y avait plus de 300 personnes au Pulse juste avant le carnage.

Sur CNN, Christopher Hanson a aussi raconté le drame : «
Je n’ai vu aucun des tireurs. J’ai juste vu des corps tomber. J’étais au bar pour commander un verre, je suis tombé, j’ai rampé pour sortir. Les gens essayaient de sortir par-derrière. Quand je suis arrivé dans la rue, il y avait du monde, du sang partout
».

Connu du FBI

Omar Mateen, qui aurait agi seul, vivait, selon des médias, à quelque 200 kilomètres au sud-est d’Orlando, dans la ville de Port Saint Lucie.

Le FBI a révélé avoir interrogé le jeune homme à deux reprises ces dernières années pour ses présumées « sympathies » islamistes mais a précisé que l’enquête n’avait jamais donné suite.

Son père a, quant à lui, assuré à la chaîne NBC que le massacre n’avait «
rien à voir avec la religion
» et qu’il s’agissait plutôt d’un coup de sang contre la communauté homosexuelle. «
Nous étions dans le centre-ville de Miami (‘) et il a vu deux hommes qui s’embrassaient devant les yeux de sa femme et son enfant, et il est devenu très énervé
», a-t-il affirmé, se disant «
choqué comme tout le pays
» par la tuerie.

En raison de l’ampleur de la tragédie, l’état d’urgence a été décrété à Orlando.