François Hollande rode son discours de Moi candidat

Si certains avaient encore des doutes sur la volonté de François Hollande de briguer un deuxième mandat, ils ont eu ce mardi la réponse ! Contre vents et sondages, il s’y prépare et rode son discours de « Moi candidat » devant le public tout acquis à sa cause du colloque « La gauche au pouvoir » organisé par la Fondation Jean-Jaurès et Terra Nova.

Est-ce le fait de se retrouver en famille, sans frondeurs dans la salle, avec des gens qui l’applaudissent debout Toujours est-il que
François Hollande a trouvé le ton et les arguments qu’il n’a pas su faire passer lors de sa dernière interview télévisée
pour répondre au procès en trahison instruit par une partie de la gauche, avec Martine Aubry parmi les procureurs.

«
Dans quel pays d’Europe y a-t-il eu autant de progrès réalisés en quatre ans
» a-t-il rétorqué en énumérant les «
nouveaux droits
» acquis depuis 2012, de la retraite à 60 ans pour les carrières longues au mariage pour tous .
À quelques heures de l’ouverture du débat à l’Assemblée sur la loi El Khomri
, François Hollande a fait l’éloge d’un «
compromis dynamique et juste comme tout ce que nous avons fait depuis 2012
». « Compromis » est d’ailleurs le maître mot de ce discours de pré-campagne, qu’il préfère à celui « galvaudé » de synthèse qui lui colle à la peau depuis son long passage à la direction du PS. Mais lorsque François Hollande parle de compromis, fut-il historique, il y en aura toujours à gauche pour entendre « compromission ».

C’est l’éternel débat entre une gauche de gouvernement qui se confronte au réel et une gauche de contestation qui défile contre les réformes. «
Pour beaucoup, souligne François Hollande, la gauche n’est jamais aussi belle que quand elle se conjugue au passé
». Suivez son regard’ Mais il lui faut tout de même une sacrée dose de confiance ou d’inconscience, au choix, pour conjuguer au futur son avenir présidentiel’