Fourmies , l’auteur des attaques de la station Total et de l’épicerie condamné

Fourmies , l'auteur des attaques de la station Total et de l'épicerie condamné

Le 19 août, la station Total Access de Fourmies est victime d’un braquage commis par un individu au visage dissimulé et armé d’un couteau. Le braqueur s’enfuit avec 1 250 en poche. Trois jours plus tard, le 22 août, une épicerie de Fourmies est victime d’une tentative de braquage selon le même mode opératoire.

Les bonnets et foulard ayant servi à dissimuler le visage du braqueur sont retrouvés à proximité, ainsi que les deux couteaux utilisés. Les victimes sont interrogées et le jeune caissier de la station fait part d’une impression de déjà-vu. Le braqueur serait déjà venu plus tôt dans la journée. Les caméras de vidéosurveillance sont visionnées.

Trois jours plus tard, à l’épicerie de Fourmies, le braqueur tombe sur plus fort que lui. Le gérant, une dizaine d’années d’arts martiaux au compteur, vient au secours de sa caissière, maîtrise le braqueur et le jette hors de sa boutique. Ce dernier s’enfuit.

Des dettes et des drogues dures

L’enquête des gendarmes les conduit à interpeller un suspect jeudi. L’homme reconnaît les faits. Il explique avoir agi sans réfléchir. «
J’ai beaucoup de dettes, j’ai fait ça sur un coup de tête
», explique-t-il. Après son premier braquage, il rembourse quelques dettes grâce à l’argent volé. Puis va jusqu’à Lille s’acheter des drogues dures, cinq grammes d’héroïne et 1,5 de cocaïne. Puis il tentera de braquer l’épicerie.

À la barre, le prévenu s’adresse aux victimes, toutes présentes. «
Je regrette, je m’excuse.
» La gérante de Total demande le remboursement de la somme volée. Le caissier braqué réclame 1 000 de dommages et intérêts. Le gérant de l’épicerie demande simplement au braqueur de réfléchir à ce qu’il a fait. En revanche, la jeune caissière braquée est toujours sous le choc. Elle réclame 600 , ce qui équivaut à la perte de son travail, qu’elle ne se sent plus la force de reprendre.

Le prévenu ne comprend pas leurs réclamations. «
C’est bien beau de me réclamer tout ça mais j’ai déjà plein de dettes donc ça va m’entasser encore plus !
» Il vit avec 1 000 par mois mais dit juste «
survivre
». Le procureur, Bruno Sauvage, lui fait remarquer que beaucoup de Français vivent avec cette somme, sans avoir besoin de faire des braquages… Cédric Bourgeois a été condamné à trois ans de prison ferme avec mandat de dépôt. Toutes les parties civiles ont été reçues.

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