Foot Ligue 1, Le LOSC corrige Monaco et vise toujours plus haut

Morgan Amalfitano qui étend les bras après avoir ouvert le score, Eder qui permet à son équipe de s’envoler vers une cinquième victoire de rang d’un plat du pied plein de sang-froid, un public aux anges, ça plane pour le LOSC en ce moment. «
On revient de si loin
», souffle avec le sourire Obbadi, «
On n’a pas envie d’atterrir tout de suite pour connaître une fin de saison excitante. Il ne faut pas s’enflammer mais on n’a vraiment rien à perdre.
»

Hier après-midi, Monaco, deuxième du championnat, est passé à son tour à la moulinette. Sans que ça ne souffre d’aucune contestation. Après un début de match équilibré, les Lillois sont montés en puissance. Subasic eut une première frayeur avec cette frappe d’Amalfitano détournée par Echiejile sur le poteau (16e). La seconde opportunité nordiste fut la bonne. Un centre de Corchia, une remise de la tête d’Eder et l’ancien Marseillais ne manquait pas l’aubaine (1-0, 37e). Simple, direct, efficace, comme peut si bien le faire le LOSC depuis plus d’un mois. Dans le même esprit, Enyeama s’allongea pour dévier une frappe croisée de Fabinho (43e) puis un centre puissant de Bernardo Silva (44e). Plus tard, il empêcha Monaco de reprendre confiance avec un arrêt réflexe devant une tête à bout portant de Raggi (73e).

Geste stupide

Car il ne faut pas croire que la seconde période a été de tout repos pour les Lillois. Monaco s’est jeté dans la bataille pour revenir au score. De manière un peu désordonnée certes et à dix contre dix, les espaces se sont libérés. Boufal, de retour de suspension, s’est alors régalé. Après avoir réussi sa troisième passe décisive, Eder en a profité pour inscrire un cinquième but personnel (2-0, 67e). Puis ce fut Obbadi (3-0, 77e). Cette fois lancé par Tallo, Sidibé fit chanter un peu plus fort un stade Pierre-Mauroy qui n’en croyait pas ses yeux (4-0, 88e). La réduction du score de Bahlouli (4-1) ne l’a pas fait taire. «
La communion avec le public fut belle à voir
», admit Frédéric Antonetti. «
On gagne des matchs, on ose plus de choses.
»

L’après-midi aurait été parfaite sans ce geste stupide de Civelli. En allant percuter volontairement Carvalho pour exprimer son mécontentement (55e), l’Argentin a été expulsé et allongera sa suspension d’au moins une semaine. Il sera privé de finale de Coupe de la Ligue. C’est sans doute le seul Lillois qui n’a pas quitté le stade avec le sourire’