Foot , Juan Mata joueur de Manchester United juge son salaire insensé
Le meneur de jeu espagnol n’est pas seulement un élément doté d’une technique individuelle très au-dessus de la moyenne. Le champion du monde 2010 porte aussi un regard assez critique sur son sport. Il s’en est ému dans une interview donnée à la télévision espagnole. Pour le programme Salvados de la Sexta, Juan Mata est revenu sur cet argent qui coule à flots dans les vestiaires des plus grands clubs européens.
Ses propos ont notamment été traduits par le site de l’Equipe
: «À ce niveau, le football est très bien rémunéré. C’est comme si l’on vivait dans une bulle. Comparé au reste de la société, nous gagnons des sommes ridicules, inimaginables. En ce qui concerne le monde du football, je gagne un salaire normal. Mais par rapport à 99,9% des Espagnols, je gagne un montant insensé.» le joueur explique également qu’à 18 ans, alors qu’il évoluait en équipe réserve du Real Madrid, il touchait déjà 90 000 par mois.
Juan Mata explique aussi comprendre les critiques qui visent de plus en plus fermement le football moderne : «Je les comprends. Avec le côté business, on peut avoir l’impression que les propriétaires sont plus importants que les supporters. Je n’aime pas le côté business du foot. J’aime le jeu. J’aime l’entraînement et la compétition.»
Nolan Roux, en 2013 : « Je gagne 120 000 par mois »
Le site de 20 minutes, de son côté, a repris l’extrait où le milieu de terrain de la Roja évoque cette vie de footballeur, coupée de celles des gens qui les entourent parfois. « La vraie vie, c’est celle que mes amis vivent : chercher du travail, Pôle Emploi ou émigrer. Ma vie n’est pas normale. Parfois ça me fait peur de penser à quel point je suis protégé. Dès que j’ai un petit problème, quelqu’un vient le régler. » Le joueur va même plus loin : « J’accepterais volontiers une baisse de salaire contre moins de business dans le foot ».
En 2013, dans les colonnes de la Voix du Nord, Nolan Roux, alors attaquant du LOSC avait évoqué les 120 000 qu’il touchait alors par mois. « Au début, quand j’achetais quelque chose, je regardais sur mon compte comme je le faisais auparavant. A la fin du mois, j’allais sur mon compte et je voyais qu’il me restait plus qu’avant. Mais je n’ai pas fait d’excès(…).
J’ai commencé au plus bas pour arriver très haut. Même si le métier est dur, c’est d’abord une passion. J’ai la chance de faire de ma passion un métier. Je ne suis pas contraint de me lever tous les jours à 3 heures du matin pour aller à l’usine et galérer financièrement. J’ai cette chance-là.».»