Euro 2016 , Yohan Cabaye a une sacrée opportunité à saisir
La carte Cabaye
L’ancien Lillois avait du jus dans les jambes, jeudi soir, lors de l’entraînement programmé à huis clos à Neustift im Stubaital. Malgré une longue et difficile saison avec Crystal Palace (41 matchs, 6 buts, un maintien acquis difficilement et une finale de Cup perdue), Cabaye est affûté physiquement. Sa rentrée fut très intéressante contre les Lions indomptables, lundi (3-2). En un quart d’heure, le Tourquennois a obligé Ondoa à deux parades.
Son expérience chez les Bleus joue aussi en sa faveur. Cabaye affiche 45 sélections (4 buts) au compteur. Il était des aventures de l’Euro 2012 en Ukraine et en Pologne puis du Mondial 2014 au Brésil. Au cours de ces deux compétitions, il a donné satisfaction en évoluant au poste de sentinelle.
Son profil est aussi plus complet que Kanté. Moins puissant en défense, il compense avec son sens du placement et surtout la qualité de sa relance. Un atout pour Didier Deschamps. Le sélectionneur a encore rappelé vendredi soir qu’il comptait sur le Nordiste : «
Yohan a le niveau international et a bien fait de quitter le PSG pour gagner en temps de jeu et viser une participation à l’Euro.
» Si Cabaye réussit son test écossais samedi soir, il pourrait même y être plus actif que prévu.
L’option Kanté
Si l’on en croit la mise en place tactique de vendredi sur la pelouse de Saint-Symphorien, N’Golo Kanté débutera contre l’Écosse pour a priori jouer la première période. Deschamps ne bouscule pas sa logique puisque Kanté a remplacé Diarra à la mi-temps lundi contre le Cameroun. Ce ne fut pas du poste pour poste puisque la France a évolué en 4-2-3-1 après la pause. Une situation idéale pour l’ex-joueur de Boulogne-sur-Mer puisqu’il occupe cette position à Leicester. Il a été efficace et juste. Comme de l’autre côté de la Manche, il a fait parler sa puissance. Ah cette saison chez les Foxes, il n’est pas près de l’oublier avec un titre de champion d’Angleterre que l’on fête sans doute encore dans les pubs de la ville. Véritable poison pour un adversaire, étouffant, il est capable d’enchaîner les accélérations. Il a lui aussi participé à 40 matchs (1 but) cette saison et a été épargné par les blessures.
Comme tout va très vite pour lui cette saison, il a rejoint les Bleus lors du dernier rassemblement de mars et a marqué un but lors de sa première titularisation contre la Russie. Le groupe l’adore. «
J’ai appris à le connaître car il est discret
», a expliqué Morgan Schneiderlin. «
Il a tout le temps le sourire et c’est un joueur avec énormément de qualités.
» Un second prétendant sérieux pour remplacer Diarra.