Euro 2016 , l’équipe de France s’impose sur le fil face à la Roumanie (2-1)

Euro 2016 , l'équipe de France s'impose sur le fil face à la Roumanie (2-1)

Le Monde
| 10.06.2016 à 23h05
Mis à jour le
11.06.2016 à 00h25
|

Par Henri Seckel

L’affaire aurait pu très mal tourner, elle a très bien fini : l’équipe de France, longtemps accrochée par des Roumains solides en défense, s’est imposée sur le fil lors du match d’ouverture de l’Euro, vendredi 10 juin au stade de France (2-1).

Un but somptueux de Payet à la 89e minute a offert ce succès et trois points précieux aux Bleus, jusqu’alors laborieux, et tenus en échec alors qu’ils avaient ouvert le score par Giroud (57e) avant d’être rejoints sur un pénalty de Stancu (65e). Cette cinquième victoire d’affilée des hommes de Didier Deschamps ne risque pas de susciter d’excès de confiance. Les voilà désormais avertis, s’ils n’en avaient pas encore conscience : rien ne sera simple pour eux dans ce tournoi.

Euro 2016 :
 

Revivez le premier match des Bleus

Sans manquer de respect aux concepteurs de la cérémonie d’ouverture qui, comme le veut la tradition, avait mis à l’honneur le génie du pays hôte en l’occurrence, jardins à la française, French cancan, Tour Eiffel, et David Guetta , c’est à l’équipe de Roumanie que l’on a dû le premier véritable frisson de l’Euro, dès la 4e minute : corner involontairement dévié au premier poteau par Giroud, repris au second par Stancu à bout portant, et Lloris qui écarte le danger d’une parade mi-réflexe, mi-raculeuse.

Il a fallu cet avertissement violent pour que les Bleus se décident à entamer leur tournoi, et après une tête de Giroud passée à un mètre du cadre (10e), Griezmann, le plus dangereux des tricolores en première mi-temps, trouvait le poteau de Tatarusanu, à la suite d’un centre parfait de Sagna mal renvoyé par le capitaine roumain Chiriches (14e).

Les enseignements d’un premier acte ennuyeux

Passé ce haut fait qui déclencha la deuxième Marseillaise de la soirée, la première période, contrairement à ce que la ferveur quasiment permanente du public pouvait laisser entendre, fut un long tunnel d’ennui, tout juste éclairé par une frappe de Pogba au-dessus (27e) et une reprise de Griezmann au point de pénalty déviée en urgence par un pied roumain (36e).

Les quarante-cinq premières minutes confirmèrent quelques tendances entrevues ces derniers temps : les difficultés de Rami, l’appelé de dernière minute, en défense centrale, aux côtés d’un Koscielny pas franchement rassurant non plus ; La sympathique capacité d’accélération et le coup d »il de Payet ; la science de l’anticipation de Kanté, et la présence probable d’un troisième poumon dans son anatomie ; le déchet excessif dans le jeu de Pogba ; et le fait qu’Évra fait parfois ses 35 ans, ce qui allait se vérifier une nouvelle fois après la pause.

La Roumanie faillit gâcher l’ambiance trois minutes après le retour des vestiaires, mais Stancu, après avoir piégé la défense française qui le croyait hors-jeu, envoya son tir à côté du cadre. S’ensuivit une bonne séquence française, ponctuée par un tir de Giroud trop mou (52e) et une puissante reprise de Pogba repoussée par Tatarusanu (57e) qui, sur l’action suivante, allait s’incliner.

La qualification pour les huitièmes dès mercredi ‘

A la réception d’un centre de la droite de Payet, Giroud détendait son mètre quatre-vingt-douze pour inscrire de la tête le 18e but de sa carrière en bleu (50 sélections), le cinquième en quatre rencontres. Cinq minutes plus tard, Pogba ne fut pas loin de doubler la mise, mais c’est de l’autre côté du terrain que les filets allaient trembler : Stancu, déséquilibré dans la surface par Évra, transformait lui-même le pénalty qu’il avait obtenu (64e), déclenchant l’hystérie de la grosse dizaine de milliers de supporteurs roumains venus assister au match.

Deschamps lançait alors Coman et Martial dans l’arène, et l’équipe de France allait terminer la rencontre avec quatre attaquants purs. Choix risqué, longtemps inutile, et finalement payant. A deux minutes de la fin du temps réglementaire, de l’entrée de la surface, côté droit, Dimitri Payet enroulait une merveille de frappe du gauche dans la lucarne opposée de Tatarusanu, impuissant. Son troisième but lors des quatre derniers matchs. La Roumanie, qui n’avait encaissé que deux buts lors des éliminatoires de l’Euro, en encaissait donc deux en une période, et n’allait pas s’en relever.

L’équipe de France, aussi séduisante lors des matchs amicaux d’avant-tournoi qu’inquiétante, par moments, pour son entrée en lice, aura tout de même l’occasion d’assurer sa qualification pour les huitièmes de finale face à l’Albanie, à Marseille, mercredi 15 juin. Presque un an jour pour jour c’était le 13 juin 2015 après s’être inclinés en match amical chez ces mêmes Albanais (1-0).

Euro 2016 :
 

Et maintenant place à une orgie de football

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