Euro 2016 , dix personnes en garde à vue après les violences de Marseille

Euro 2016 , dix personnes en garde à vue après les violences de Marseille

L’Euro 2016 se poursuit dimanche 12 juin à Paris avec Turquie-Croatie, un autre match classé à risque après Angleterre-Russie samedi à Marseille, où des affrontements ont fait 31 blessés dont 4 grièvement.

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Ces violences, qui ont éclaté dès vendredi après-midi sur le Vieux-Port entre des supporteurs en majorité britanniques, mais aussi des Russes et des Français, se sont poursuivies jusque samedi tard dans la nuit. A Nice, une bagarre a éclaté samedi soir entre des Niçois et des supporteurs nord-irlandais, faisant sept blessés dont un souffrant d’un traumatisme crânien, avant le match qui doit opposer dimanche après-midi la Pologne et l’Irlande du Nord.

Le porte-parole du ministère de l’intérieur a précisé que « beaucoup de ceux qui se sont livrés [à ces] affrontements n’avaient pas été signalés par les services de police étrangers ».

Dix personnes en garde à vue

Dix personnes des Anglais, un Autrichien, un Allemand, des Français et des Russes étaient en garde à vue, dimanche à Marseille, après ces violences, ont indiqué des sources policières. Plusieurs seront renvoyés en comparution immédiate lundi, a précisé le parquet de Marseille, ajoutant que des enquêtes se poursuivent pour certains d’entre eux, notamment pour des faits plus graves.

« Vigilance renforcée »

A 15 heures dimanche, le Parc des Princes à Paris accueillera le match Turquie-Croatie, après Angleterre-Russie, classées « niveau 3 » sur une échelle de risques de 4. La préfecture de police a indiqué en fin de matinée que la vigilance était « renforcée » pour ce match, avec plus de 1 500 policiers déployés.

Les trois autres matchs à risque sont Allemagne-Pologne (16 juin au Stade de France), Angleterre-Pays de Galles (16 juin à Lens) et Ukraine-Pologne (21 juin encore à Marseille). Tous feront l’objet d’un dispositif de maintien de l’ordre renforcé.

« Pas de constat d’échec » pour les forces de l’ordre

Après les violences de samedi à Marseille, « il n’y a pas de constat d’échec dans la mesure où l’intervention rapide et efficace des forces de l’ordre a permis de circonscrire les incidents », a estimé le commissaire Antoine Boutonnet, le chef de la Division nationale de lutte contre le hooliganisme (DNLH).

Le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, a assuré dans un communiqué que ce risque « était pleinement pris en compte » par ses services, « au même titre que les autres menaces, terroristes notamment ».

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Procédure disciplinaire contre la Russie

L’UEFA, instance suprême du foot européen qui gère l’Euro 2016, a « fermement condamné » les « actes de violences » à Marseille, perpétrés par des « gens qui n’ont rien à faire dans le football ». Elle a ouvert, dimanche, une procédure disciplinaire contre la Fédération de Russie pour les incidents impliquant ses supporteurs au Vélodrome à la fin du match contre l’Angleterre. Il est reproché aux Russes des « perturbations » dans les tribunes, un « comportement raciste » et le lancer de « fumigènes ».

L’UEFA a toutefois reconnu « des problèmes de séparation » entre supporteurs au Vélodrome et promis un « dispositif renforcé » du personnel de sécurité dans les stades de l’Euro 2016 en « collaboration avec les autorités françaises ».

La FIFA a elle aussi condamné des « scènes indignes et inacceptables » après les violences « perpétrées par une minorité de fauteurs de troubles idiots ».

Auparavant, le ministre russe des sports Vitali Moutko avait dénoncé le « mauvais comportement » des supporteurs russes. La Russie sera le pays hôte du Mondial 2018.

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La presse exprime sa « honte »

Les journaux français et anglais ont exprimé leur « honte ». Pour L’Equipe, « l’Euro est déjà gagné par la peur ». « Retour aux années noires », titre pour sa part le supplément sport du Mail on Sunday.

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