Euro 2016 , à quelques jours du coup d’envoi les Bleus sont-ils vraiment prêts

> Sont-ils prêts pour la compétition

C’est l’éternel problème. Comme celui sur la Jamaïque à Lille avant le Brésil (8-0) en 2014, le succès pépère face à l’Écosse à Metz (3-0) recèle une foule de points positifs mais un gros inconvénient : comment se situer en termes d’intensité à cinq jours d’un match bien plus compliqué «
Ce sera un adversaire différent, reconnaît Matuidi. Pour les avoir vus contre la Géorgie, il y a de la qualité offensivement, il faudra faire attention, c’est une équipe qui défend bas mais qui a des joueurs qui vont vite vers l’avant.
»

Conscients de devoir monter une marche dans l’investissement, les Bleus restent prudents : «
C’est la compétition qui arrive, souffle Lloris. On connaît notre adversaire. Là, c’était de la préparation, le niveau sera bien plus élevé, notamment au niveau de l’agressivité.
» Après deux ans de matchs amicaux, l’équipe de France a hâte de rentrer dans le vif du sujet. Deschamps : «
La difficulté, on l’aura face à la Roumanie. Mais on sera prêts, cela fait deux ans qu’on se prépare.
»

> Défensivement, la France est-elle au niveau

Autant on ne s’en fait pas devant, autant défensivement, l’équipe de France interroge. En 2016, si on occulte l’Écosse et sa menace guimauve, elle a encaissé six buts face au Cameroun, aux Pays-Bas et la Russie. L’idée de Didier Deschamps était donc de se rassurer à Metz, et on a vu les Bleus resserrer les lignes.

Reste que Rami ne diffuse pas encore une grande sérénité, et que les latéraux surnagent. Face à de vrais contre-attaquants comme les Roumains, la moindre erreur pourra être punie. Matuidi : «
Défensivement, on a travaillé les uns pour les autres, on a été en bloc, c’est une satisfaction. C’était important de gagner en confiance là-dessus avant la compétition. On voulait gommer les erreurs commises. On est prêts.
» Noté.

> Avec quel onze de départ

Il y a peu de mystères. En relançant Rami, Deschamps a levé l’ambiguïté sur la charnière. Idem avec Kanté pour le poste de sentinelle, puisque Cabaye s’est contenté d’entrées au poste de relayeur. La seule petite incertitude concerne le secteur offensif. Si Giroud et Griezmann sont incontournables, un combat se dessine entre Payet, Martial voire Coman.

Mais les deux derniers, joueurs d’espaces, ne possèdent pas la panoplie de l’ancien Lillois sur coups de pied arrêtés. Le onze probable Lloris Sagna, Rami, Koscielny, Evra Pogba, Kanté, Matuidi Griezmann, Giroud, Payet.