Estevelles, Xavier s’est précipité pour sauver sa voisine de sa maison en flammes

Estevelles, Xavier s'est précipité pour sauver sa voisine de sa maison en flammes

« J’ai encore l’image de cette femme au milieu de la maison, avec des flammes derrière elle. Elle n’avait aucune réaction, ne bougeait pas’ » Mardi soir, Xavier vient de terminer de manger avec sa femme et sa fille quand il aperçoit de la fumée s’échapper de la maison derrière la leur. « On a d’abord pensé à un barbecue. » Xavier veut en avoir le c’ur net. Il monte sur le toit de son cabanon de jardin. «Et c’est là que j’ai vu des fumées noires sortir de la fenêtre’ » Le père de famille court vers la maison voisine, au 16 de la rue des platanes. « La rue était déserte, silencieuse. Mais quand je me suis approché, ça claquait à l’intérieur. J’ai frappé à la porte et j’ai entendu un bruit, comme si quelqu’un essayait d’ouvrir. » Xavier ne pense pas au retour de flammes ni au danger potentiel. Il ouvre la porte pour sauver les occupants. « C’est là que je l’ai vue. Elle était noire de suie, comme un mineur. »

« J’ai dû crier pour lui dire de ne pas y retourner »

Xavier attrape la femme pour la mettre à l’abri. Au milieu de la rue, il appelle les secours avec son téléphone portable. « Mais elle voulait absolument récupérer son chien et sa laisse », se remémore-t-il. « J’ai dû crier pour lui dire de ne pas y retourner, tout était enfumé. » Les voisins entendent alors ses cris et sortent l’aider. La victime, probablement désorientée par le choc, essaie de retourner dans sa maison enflammée à plusieurs reprises. Ce sont finalement les pompiers, arrivés sur les lieux, qui la récupèrent une dernière fois alors qu’elle part chercher des papiers.

A ce moment-là, Xavier, « de nature altruiste », comme le qualifie son épouse, se met en retrait. «J’admire le travail des pompiers, heureusement qu’ils sont là », dit le jeune père de famille, qui travaille pour un distributeur de gaz. Et modeste qui plus est. Car, Pascale, sa femme, en est sûre : « Dix minutes plus tard, elle y passait. J’ai eu peur mais heureusement qu’il y est allé. »

« Ça aurait pu être la mienne à l’intérieur »

Face à sa petite fille Pauline, le papa n’en fait pas trop. L’émotion reste intacte. « J’ai vu ses enfants qui sont arrivés sur les lieux. Ils m’ont remercié mais je leur ai dit de prendre soin de leur mère. Ça aurait pu être la mienne à l’intérieur’ »

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