Essence , ceci n’est pas une pénurie !

Chers lecteurs qui, depuis samedi, recherchez dans toute la région une station encore approvisionnée, détrompez-vous : ceci n’est pas une pénurie ! Comme la célèbre pipe peinte par Magritte n’en était pas une. C’est le ministre des Transports Alain Vidalies qui nous l’assure, et
Manuel Valls l’a confirmé depuis Israël <UN>!

Alors on se demande s’il faudra attendre que les voitures des ministères soient touchées pour que le gouvernement réagisse enfin et sorte de son déni de réalité. Sauf à considérer qu’une pénurie ne devient pénurie que lorsqu’elle descend des Hauts de France vers la capitale ! Car s’il est déjà agaçant de perdre des litres précieux de carburant à la recherche d’une pompe ouverte, ça l’est encore plus d’entendre un ministre nous expliquer que nous sommes victimes d’une illusion d’optique.

Savoir que la France dispose de «
réserves stratégiques
» couvrant deux mois de consommation pétrolière, cela fait, si l’on ose dire, une belle jambe à l’automobiliste qui roule sur sa propre réserve, voyant rouge allumé ! Bien sûr,
la ruée depuis samedi a accéléré le phénomène d’assèchement des cuves
, mais la passivité du gouvernement qui a laissé s’installer les barrages devant les raffineries a elle-même encouragé les automobilistes à prendre leur précaution.
Après les opérations escargot la semaine dernière
, Manuel Valls a été plus prompt à donner satisfaction aux routiers. Ils ont obtenu l’assurance que la majoration de leurs heures supplémentaires ne tomberait pas sous les 25 % comme le permet la loi travail !

La CGT, engagée dans une stratégie jusqu’au-boutiste, a trouvé, avec la grève dans les raffineries et le blocus des dépôts, un autre moyen de paralyser l’économie
. L’offensive est aussi sur les rails avec la SNCF et bientôt la RATP en « grève illimitée » ! Faute de mobiliser dans ses défilés, la CGT a décidé de mettre tout le monde à pied. Jusqu’à quand