Engie , 950 suppressions de poste annoncées selon les syndicats
L’ambition d’Engie (ex-GDF Suez) de devenir le chef de file de la transition énergétique en mettant l’accent sur les énergies bas carbone ou les services énergétiques s’accompagnera bien de suppressions de postes, a confirmé mardi 7 juin une porte-parole du groupe. Mais les chiffres annoncés lundi par La Lettre de l’Expansion, qui évoquait la disparition de 450 postes en Europe dans son pôle exploration-production avant un désengagement total, « sont exagérés ».
« Dans le cadre de notre plan de transformation en trois ans, il y a un certain nombre d’activités auxquelles on va renoncer (…). Forcément, cela va engendrer des suppressions de postes », a simplement indiqué une porte-parole à l’AFP. Il s’agira principalement de non-remplacements et de reclassements, même si des licenciements ne sont pas totalement exclus, a-t-elle précisé.
La Lettre de l’Expansion a affirmé lundi que le groupe, détenu à hauteur de 33 % par l’Etat, prévoyait de supprimer 450 postes en Europe au sein de son activité d’exploration-production de pétrole et de gaz, avant de s’en désengager totalement. L’ex-GDF-Suez compterait également supprimer 600 postes dans les centres d’appels, 200 postes informatiques et une centaine de postes de trader.
950 suppressions de poste annoncées officiellement
Selon les syndicats CGT et CFE-CGC, joints par l’AFP, environ 950 suppressions de poste, d’ici à 2018, ont déjà été annoncées officiellement : 344 dans l’activité exploration-production en Europe, 200 dans l’informatique et 400 dans les relations clientèle (particuliers et entreprises), parmi les quelque 155 000 personnes que le groupe emploie dans le monde. Mais ils en craignent davantage.
Outre ces réductions d’effectifs annoncées et « déjà conséquentes », souligne Hamid Ait Ghezala (CFE-CGC), les syndicats craignent d’autres suppressions au siège et dans les services support, compte tenu du programme d’économies de coûts opérationnels annoncé en février. Au total, « 10 000 salariés dans le monde » pourraient être touchés en trois ans, selon les calculs de la CGT, première force syndicale. « Les informations nous parviennent au compte-gouttes, on n’arrive pas à avoir de chiffres globaux », a dénoncé son représentant, Yves Ledoux.
L’État a montré qu’il pouvait « être décideur » quand il s’agit de « prolonger le mandat de Gérard Mestrallet » à la tête du groupe ou concernant « l’arrêt des investissements dans le charbon », mais « on s’interroge sur son silence quand il y a des suppressions d’emplois », a observé de son côté le responsable CFE-CGC.