En direct , connaissez-vous les nouveaux programmes scolaires ‘

En direct , connaissez-vous les nouveaux programmes scolaires '

Un instituteur suspendu après une manifestation de parents d’élèves (France Bleu Isère) 

Un instituteur, suspendu deux ans pour un « comportement agressif » et des « mesures vexatoires » envers ses élèves, et qui devait reprendre les cours jeudi à Grenoble, a finalement été retiré de son école à la suite d’une manifestation de parents d’élèves. »Cet enseignant ne sera pas devant les élèves ce matin et le reste de l’année », a déclaré Claudine Schmidt-Lainé, rectrice de l’académie de Grenoble au micro de France Bleu Isère, jeudi matin. (AFP)  

Avec la réforme, l’apprentissage du latin et du grec est reporté au lycée.

Vrai ou faux  

L’apprentissage d’une première langue vivante débute désormais au CE1, celui d’une deuxième langue vivante en 4e.

Vrai ou faux  

Si vous ne savez pas vraiment ce que prévoient, concrètement, les nouveaux programmes scolaires pour les élèves de primaire et de collège, et la réforme du collège, qui deviennent effectives en cette rentrée 2016, voici un quiz en onze questions. 

« La grande priorité, c’est la jeunesse », expliquait François Hollande alors candidat, en 2012. A l’occasion de la dernière rentrée du quinquennat, le blog Lui Président, qui scrute les promesses de François Hollande, fait le bilan de son action pour l’école.

‘Denis Ferault, principal du collège Barbara à Stains (Seine-Saint-Denis) : je dois aller retrouver les élèves, mais je souhaite, pour conclure ce chat, mettre en garde les parents sur l’usage des réseaux sociaux par leurs enfants. Beaucoup de problèmes dans mon établissement démarrent sur Snapchat ou Facebook, avec des rumeurs lancées, qui peuvent aller jusqu’au harcèlement et nuire gravement à la scolarité des élèves. Parents, si vous leur achetez un smartphone, commencez par surfer ensemble pour leur apprendre les bonnes pratiques ! 

En France, les élèves de 15 ans issus de familles défavorisées sont trois fois plus susceptibles d’être en échec scolaire. Rien n’y changera tant que la lutte contre les inégalités ne sera pas un axe de réforme prioritaire et de long terme, estime notre blogueur Eric Charbonnier (OCDE). 

La réforme ne supprime pas les notes, mais elle prévoit aussi une évaluation par compétences, permettant à l’élève de se situer pour mieux progresser. Par ailleurs, il ne faut pas s’inquiéter des classes sans notes. Il faut savoir qu’en primaire, les élèves n’ont plus de notes chiffrées. On l’expérimente cette année dans notre collège une classes sans note, en 6e, pour assurer une continuité au sein du cycle 3, qui va du CM1 à la 6e. Cette suppression des notes chiffrée a été mise en place dans d’autres collèges et a permis une meilleure intégration et réussite des élèves. 

Le défilé des personnalités politiques à l’école se poursuit. Le premier ministre Manuel Valls s’est rendu dans son fief d’Evry pour y rencontrer des élèves.

C’est aussi la rentrée pour les poneys, chevaux et cavaliers !  

‘Denis Ferault, principal du collège Barbara à Stains (Seine-Saint-Denis) : Dans mon collège, les élèves bénéficieront de ces enseignements pratiques interdisciplinaires sur trois thématiques en 5e (développement durable, langues et culture étrangère, langues et culture de l’Antiquité), lesquelles réunissent souvent trois disciplines. Deux thématiques sont prévues en quatrième : Sciences et société d’une part et Corps, santé et sécurité d’autre part, et enfin deux en 3e : Culture et création artistique, et Monde économique et professionnel. 

Concrètement, concernant l’EPI Langues et culture étrangères, les élèves vont préparer un carnet de voyage et un blog, et certains partiront en Andalousie. Pour l’EPI Sciences et société, des études météorologiques sont prévues, avec mise en place d’une station, relevé des températures, analyse statistique, et enfin, présentation de ce travail dans un diaporama.

Retour sur la réforme emblématique de ce quinquennat : la réforme du collège 

Une trentaine de collèges vont tenter de casser les ghettos scolaires à la rentrée 2016, tablant sur des stratégies aux airs de déjà-vu.

‘Denis Ferault, principal du collège Barbara à Stains (Seine-Saint-Denis) : Les professeurs de mon établissement sont prêts pour les nouveautés de la réforme du collège : on met notamment en place l’accompagnement personnalisé, des heures dédiées au sein des disciplines pour prendre en charge les difficultés de certains élèves ou au contraire, mener des projets avec ceux qui sont plus avancés. On travaille par groupe de compétences, sur des périodes de six semaines.

Nous débutons dans un instant le chat avec ‘Denis Ferault, principal du collège Barbara à Stains (Seine-Saint-Denis), sur ce que prévoit la réforme du collège.

Vous pouvez commencer à lui poser vos questions. 

Jean-Louis Auduc : L’enseignant doit en début d’année, et cela fait partie de ses missions, expliquer ce que j’appelle « le plan de vol de l’année » : d’où il part, où il va, comment il y va, avec quelle méthode Et les parents peuvent poser des questions pour comprendre la logique de l’enseignant et mieux aider leur enfant. Je me rappelle, enseignant en collège, avoir proposé à des élèves cinq pages de statistiques avec des questions et un parent d’élèves venant me dire : « pourquoi vous avez donné les réponses « . Je lui ai expliqué qu’il était important d’apprendre à savoir chercher une réponse ou un document. Il ne faut pas hésiter à développer ce questionnement, surtout avec des parents qui ont pu connaître un enseignement du par coeur, où il fallait se contenter de répéter ce qui avait été appris, sans développer de questionnement. Les méthodes ayant changé, mieux vaut les expliquer, comme je le disais tout à l’heure. 

Si le coût de la rentrée scolaire en hausse, l’allocation de rentrée scolaire reste quasiment inchangé par rapport à 2015.

EN IMAGES – A pied, en bus, à vélo ou à trottinette, tous les moyens sont bons pour se rendre à l’école. Comme ici, à Vertou, dans la Loire-Atlantique, ce matin.

AFP / LOIC VENANCE

« Le lycée doit être maintenant la prochaine étape de nos réformes » déclare François Hollande à l’occasion de son discours sur la rentrée scolaire le 1er septembre

Thomas Piketty aborde la question de la mixité sociale dans les collèges dans un post de blog 

Des études montrent qu’il y a plus d’incidents entre les familles et les personnels de l’éducation (CPE, équipe de direction, enseignants). C’est donc un enjeu de construire de la confiance avec les familles. Mais pourquoi le ministère de l’éducation nationale refuse-t-il, à l’inverse de ce qui se fait dans de nombreux pays, de concevoir des documents simples, par exemple un quatre pages sur le collège Première page, « Parents, voici le collège que vous avez pu connaître comme élève, il y a 25-30 ans », deuxième page, « voici ce qu’il est aujourd’hui », troisième page, « ce qui a changé », quatrième page : « pourquoi c’est mieux pour votre enfant ». Il faut vulgariser les missions et le sens de l’école pour rassurer les parents. Sinon, la défiance pour une école qu’ils ne comprennent pas risque de s’accentuer,  avec le risque de développement d’écoles hors contrat, jouant sur le souvenir, sécurisant, d’une école d’il y a 30 ou 40 ans. 

En parlant de Najat Vallaud-Belkacem, certains médias étrangers se sont récemment pris de passion pour le destin singulier de la ministre… En se fondant sur une image de petite bergère marocaine n’ayant rien à voir avec elle. 

 La rentrée et tous ceux qui y vont à reculons…’ 

Bruno Devauchelle : La question du niveau des élèves dans les fondamentaux relève de facteurs multiples et pas uniquement des tablettes. Certes, les écrans sont des distracteurs d’attention, mais ils sont aussi des apporteurs d’informations, voire de connaissances. Il est toujours difficile de parler de causalité dans des situations éducatives. En effet, on observe que pour les écrans, c’est la manière de les utiliser qui prime. Or, d’une famille à l’autre, les choses sont extrêmement différentes, montrent les enquêtes du Credoc. Les jeunes des milieux défavorisés sont plus attirés par les médias de flux (télévision, vidéos en ligne…), que par les médias interactifs et textuels (journaux, blogs). L’usage des réseaux sociaux n’est lui pas révélateur de différences significatives, là encore le contexte joue.  

Bruno Devauchelle : De fait, les élèves ont besoin de l’école non seulement pour conforter la maîtrise personnelle qu’ils ont de ces outils, mais aussi pour élargir et stabiliser leur compréhension du monde numérique. Pour cela, la formation initiale des enseignants reste à ce jour insuffisante. Cependant, la génération des enseignants qui arrivent dans la profession a un nouveau regard sur ces objets numériques. Ils en ont moins peur, en connaissent les limites, et seront probablement plus à même d’accompagner les élèves. 

Bruno Devauchelle : le ministère a bien prévu trois journées cette année pour les enseignants, comme l’an dernier. Mais  la mise en oeuvre dans les académies s’est faite de façon inégale. Les enseignants sont de plus en plus familiers des objets numériques dans leur vie quotidienne. La transposition de leurs compétences dans leur vie professionnelle pose souvent problème : matériel différent, situations complexes, élèves parfois turbulents…  

La question de la formation dans ce domaine ne peut se résumer à trois journées de regroupement. Les enseignants ont besoin d’accompagnement de terrain. 

Nous débutons le chat avec Bruno Devauchelle, professeur associé à l’université de Poitiers, auteur de Comment le numérique transforme les lieux de savoirs (FYP, 2012). 

Bruno Devauchelle

Nous débuterons vers 10H30 le chat avec Bruno Devauchelle, sur le thème De l’école au lycée, le numérique pour quoi faire

Vous pouvez commencer à lui poser vos questions. 

Marie-Rose Moro : C’est vrai qu’une bonne estime de soi, cela aide à être heureux et à bien apprendre. Notre école, mais aussi notre société,  ne renforce pas cette idée de compétences et de savoirs qu’on peut trouver à l’intérieur de chaque enfant. Faire confiance aux enfants et être optimiste sur leurs possibilités et leur avenir leur facilitera beaucoup la tâche. Mais il faut commencer par nous-même changer de point de vue, et à gagner en bienveillance.  

Marie-Rose Moro : Oui, toutes les études montrent que nos enfants sont plus stressés à l’école aujourd’hui qu’hier. La pression scolaire est très forte et les attentes des parents et de la société aussi. A tel point d’ailleurs qu’en pédopsychiatrie, nous voyons une véritable épidémie de phobie scolaire. C’est-à-dire des enfants qui ont une telle souffrance à l’école qu’ils ne peuvent plus y aller. Ces phobies scolaires peuvent débuter dès le début du collège, jusqu’au lycée. Il faut prendre au sérieux cette souffrance des jeunes ou des ados à l’école et leur permettre de retrouver du plaisir à apprendre. 

Marie-Rose Moro : L’angoisse des adultes est ce qui inquiète le plus les enfants de cet âge-là. Il est donc nécessaire de commencer par trouver soi-même des manières de se rassurer. Ensuite, on peut parler aux enfants. Si on leur parle simplement, cela leur fera du bien et apaisera leurs inquiétudes. Au contraire, cela augmentera leur confiance dans la capacité des adultes à les protéger. C’est cela l’essentiel à cet âge : on ne peut pas attendre d’enfants aussi jeunes qu’ils apprennent à se protéger tous seuls. 

Marie-Rose Moro :  Oui, bien sûr, il faut dire aux enfants pourquoi les soldats sont devant l’école. Il faut le dire une fois simplement, et sans dramatiser ni exagérer. Leur présence est la preuve que les adultes savent protéger les enfants. Le plus difficile est de ne pas projeter nos propres angoisses.

Nous débutons le chat avec Marie-Rose Moro, vous pouvez continuer à lui poser vos questions sur le thème du bien-être des élèves, leurs rythmes, le stress…

Accompagné de la ministre de l’éducation nationale, le président François Hollande s’est rendu dans une classe ce matin de rentrée.

Nous accueillerons dans une dizaine de minutes l’invitée de notre premier chat, sur le thème Rythmes, stress’ Comment favoriser le bien-être de l’élève

Vous pouvez d’ores et déjà poser vos questions à Marie-Rose Moro, pédopsychiatre et psychanalyste, qui dirige la Maison de Solenn-Maison des adolescents de Cochin et publie Osons être parents, le 14 septembre aux éditions Bayard Culture.

Marie-Rose Moro

La réforme du collège comme celle des nouveaux programmes avaient suscité des critiques. Elles ont été légèrement modifiés depuis, mais plusieurs syndicats, dont le Snes-FSU et Snalc, appellent les enseignants à se mobiliser une semaine après la rentrée, jeudi 8 septembre. 

Cette rentrée est particulièrement importante pour le gouvernement : c’est la dernière du quinquennat, et elle marque l’entrée en vigueur de deux grandes réformes, celle du collège et celle des programmes, pour les élèves du CP à la troisième. 

La ministre de l’éducation a posté, sur le réseau social Twitter ses souhaits de bonne rentrée.

Élèves, enseignants, personnels @ et parents, je vous souhaite à toutes et tous une excellente !

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