En Colombie le cessez-le-feu avec les FARC prolongé jusqu’au 31 décembre

En Colombie le cessez-le-feu avec les FARC prolongé jusqu'au 31 décembre

La suspension des hostilités devait prendre fin le 31 octobre, après le rejet par la population de l’accord de paix entre la guérilla marxiste et Bogotá.

Le président colombien Juan Manuel Santos a annoncé, jeudi 13 octobre, qu’il prolongeait jusqu’au 31 décembre, le cessez-le-feu conclu avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC). Celui-ci expirait initialement le 31 octobre. Le chef de l’Etat a précisé qu’il espère trouver avant cette échéance « un nouvel accord » de paix avec la guérilla marxiste.

« Que les choses soient claires: ce n’est ni un ultimatum, ni une date limite, mais j’espère que ce processus pour parvenir à un nouvel accord se terminera bien avant cette date », a-t-il détaillé dans une allocution télévisée.

M. Santos récompensé par le Nobel de la paix

Le 28 août, les FARC avaient décrété la suspension définitive des hostilités avec Bogotá, dans la foulée de l’accord de paix historique conclu avec le gouvernement pour mettre fin à cinquante-deux ans de conflit armé. Mais, le rejet par référendum de ce pacte, le 2 octobre, avait plongé le pays dans une crise et remis en cause la trêve.

M. Santos, qui a été récompensé par le prix Nobel de la paix pour son engagement dans ce dossier, avait immédiatement fait part de sa volonté de préserver ce processus. Un souhait porté également par la guérilla.

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« Nous ne pouvons manquer cette opportunité »

Le président colombien, qui va procéder à de nouvelles réunions avec l’opposition et des représentants de la société civile, espère trouver une issue positive.

« Nous allons l’obtenir [la paix]. Nous allons réussir à en finir pour toujours avec la violence, réussir le retour des déplacés vers leurs foyers (…) nous ne pouvons manquer cette opportunité. »

En plus des rencontres avec son prédécesseur Alvaro Uribe, féroce opposant aux accords et défenseur du « non » au référendum, M. Santos a déjà rencontré d’autres anciens présidents colombiens, tels Andrés Pastrana et Ernesto Samper, ainsi que des représentants religieux et des victimes du conflit armé.

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