Edouard Philippe au secours du soldat Castaner

Edouard Philippe au secours du soldat Castaner

Venu soutenir le porte-parole du gouvernement, candidat dans les Alpes-de-Haute-Provence, le premier ministre a plaidé pour une majorité « stable et puissante »

Le Monde
| 03.06.2017 à 06h46
Mis à jour le
03.06.2017 à 09h38
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Par Solenn de Royer (Manosque, envoyée spéciale)

Une jolie place bordée de tilleuls. Un balcon à colonnades. Et dans le lointain, le plateau de la Durance, à perte de vue. C’est dans ce paysage bucolique que le premier ministre Edouard Philippe issu des rangs des Républicains est venu soutenir le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, candidat aux législatives dans la 2e circonscription des Alpes-de-Haute-Provence, issu des rangs du PS. Et a harangué des militants de La République en marche (LRM).

A Manosque, juché sur une estrade, un micro à la main, il a incité son auditoire à faire « le bon choix » les 11 et 18 juin prochains. « Vous avez besoin de lui mais moi aussi ! », a-t-il lancé sous un ciel orageux. Le député et maire de Forcalquier devra en effet quitter le gouvernement s’il perd, conformément à la règle édictée par Emmanuel Macron. Or, l’équation locale se révèle délicate pour lui, alors qu’au premier tour de la présidentielle, Marine Le Pen (24,53 %) et Jean-Luc Mélenchon (22,51 %) avaient devancé le futur président (20,02 %) sur le département.

Eviter les travers de la IVe République

Christophe Castaner, qui avait rallié Emmanuel Macron parmi les premiers, veut croire que sa « notoriété », « l’effet ministre », ainsi que le désir de nombreux électeurs de « donner sa chance au président » l’aideront à reconquérir sa circonscription, qu’il a refusé de quitter pour tenter sa chance dans un territoire plus sûr.

« Ce qui se joue dépasse Christophe Castaner », a fait valoir Edouard Philippe, qui a appelé les Français à donner aux législatives une majorité « stable et puissante » à Emmanuel Macron, afin d’éviter les travers de la IVe République. Alors que le même jour, l’ancien premier ministre, Bernard Cazeneuve, était venu soutenir dans sa circonscription parisienne le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, en grande difficulté face au jeune secrétaire d’Etat pour le numérique…

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