Dunkirk, à Malo le temps des grandes man’uvres

Dunkirk, à Malo le temps des grandes man'uvres

Sous son couvre-chef, quelle gamberge ! Affublé d’une coiffe que l’on qualifiera’ d’originale, oscillant entre le bonnet, la casquette et le chapeau, Christopher Nolan a dirigé jeudi et hier les premières scènes de masse de son film Dunkirk. Pas seul sur le sable (1500 figurants jeudi, un peu moins hier), les yeux partout, il a mené un impressionnant ballet, réglé au millimètre, chorégraphié avec une discipline toute militaire. Logique’

Durant ces deux journées, le public, massé hors d’un périmètre qui rendait toutefois les zones de tournage un peu visibles, a pu s’apercevoir du gigantisme d’une superproduction. Sur l’eau, au milieu de la flotte des bâtiments militaires, un navire muni d’un bras mobile soutenant une caméra permettait de réaliser les scènes aquatiques. Sur le sable, vendredi matin, un incessant ballet de buggys et d’engins de chantier réglant avec précision les charges d’explosifs. «
On reconnaît aussi une superproduction à la patience du réalisateur, s’amuse avisée Nathalie, sur le bord de la digue. On dit que le temps c’est de l’argent. Vu le temps passé, de l’argent il ne doit pas en manquer’
» Bien vu.

Près de trois heures après les premiers essais de bombes, vers midi, une succession de quinze énormes explosions en enfilade fit s’envoler des gerbes de sable. Au pied d’une grue, Nolan fixait son attention sur ce soldat britannique affublé d’un élastique dorsal. Avec la dernière explosion, ce dernier s’envola dans les airs. Les avions venaient de larguer leurs ogives. Sauf que dans le ciel, pas la trace d’une aile. Quatre heures plus tard un « effrayant » avion miniature (2 m d’envergure au maximum !) fit son apparition dans le ciel, multipliant les piqués sur la plage et vers le Kursaal, maquillé en usine de ciment. Des semaines de travail de décoration pour deux jours de tournage’ L’une des plus spectaculaires séquences du film était en boîte. Reste désormais au monteur à se mettre au boulot !

Pas le temps de souffler (comme quoi, même pour les superproductions on est pressé par la marée), Nolan tourna les talons à l’ouest pour les plans suivants : des scènes où des brancardiers et des soldats bien alignés attendent de pouvoir embarquer. À côté de son directeur de la photo, il effectua quelques sprints. Une séance de fractionné au sprint sur la plage. Un peu de détente au milieu de ce bruit, de cette fureur’

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