Dunkerque , plus nombreuses et améliorées les terrasses reviennent sur le sable

Dunkerque , plus nombreuses et améliorées les terrasses reviennent sur le sable

Si vous vous êtes baladé sur la digue ces jours-ci, vous n’avez pas pu rater le Bikini Beach, excroissance plagiste de l’Espadrille.

Après avoir été dans la première vague des cafés installant une terrasse sur le sable, l’an passé, L’Espadrille a décidé de mettre le paquet, profitant de la plus grande liberté offerte par la mairie. «
L’an passé, nous avions juste mis des chiliennes sur le sable. Un premier essai réussi, reconnaît Wilfried De Walsche, cogérant de L’Espa avec Raynald Symoens. Nous les avons bien exploitées les deux premières semaines de juillet. Après, la météo s’est gâtée, mais sur quinze jours, le chiffre d’affaires a été boosté.
»

Investissement et emplois

Forts de l’expérience, les associés ont eu «
l’ambition de faire mieux, plus grand, plus fonctionnel, plus joli. Comme sur les belles plages belges voire sur la Côte d’Azur.
» Ça tombait bien, c’est aussi ce que voulait la ville. «
Avec le nouveau cahier des charges, nous avons pu mettre de l’électricité, donc des frigos, des pompes à bière’
» Pour cela, il leur fallait une structure en dur. Ils ont misé sur des conteneurs, peints en rose, la couleur de L’Espa, et recouverts de bois. Mange-debout, salons de plage, chiliennes, parasols colorés, plateau en bois : associé à la sandwicherie voisine, le café «
double quasiment sa surface par rapport au fonctionnement normal.
»

Dès son premier jour d’ouverture, jeudi, le Bikini Beach a fait le plein. Le lieu a de l’allure. Un coût aussi : «
70 000 à 80 000 ; 100 000 au total avec nos nouvelles bannes pour la terrasse en dur
», compte Wilfried De Walshe. Un investissement qui, assure-t-il, n’entraîne pas d’augmentation des prix, simplement l’absence de boissons chaudes sur la partie sable. Mais qui crée de l’emploi : «
Nous avons une équipe de seize personnes, peut-être plus en fonction du temps, le double d’avant la terrasse sur le sable.
»

Les gérants de l’Espadrille ont encore de la ressource. S’ils avaient pu disposer de plus d’espace de stockage, ils auraient lancé la location de parasols et transats, par exemple. «
Si la mairie nous donne la possibilité de faire d’autres choses, on a des idées
», sourit Wilfried De Walshe en «
incitant les autres à le faire. Cela rend la plage attractive, permet d’aller chercher de la clientèle ailleurs et contribue au développement économique de Dunkerque.
»

Une première pour l’Irlandais

L’Irlandais, le café de Michel Defive, est l’un des quatre établissements supplémentaires à avoir installé une terrasse sur le sable. «
J’étais pour dès le début, mais l’an passé je n’étais pas prêt. Plutôt que de faire quelque chose de pas bien, on a préféré attendre.
» Avec la terrasse sur le sable, qui attend ses parasols en bambou et bois, et la nouvelle terrasse en dur dans laquelle il a investi, Michel Defive a embauché aussi. Le cafetier voit dans l’initiative «
une dynamique. La municipalité a envie, il faut qu’on y aille aussi. Celui qui dit que ce n’est pas bien est de mauvaise foi.
»

Ce qui change sur le sable

Le nombre de terrasses. L’été dernier, cinq établissements avaient été précurseurs. Cette année, l’expérience a tenté neuf établissements de la digue, compte Martine Arlabosse, maire adjointe de Malo : le Kofty, The Place, la Chlorophylle côté digue des Alliés, On the Beach, L’Espadrille, le Cactus, L’Irlandais, le Tchin, le Roi de la moule.

La forme. Dans la nouvelle charte établie en concertation entre la ville et les commerçants, «
nous avons demandé un concept d’occupation de la plage, en aménagement comme en exploitation. On a demandé de créer quelque chose
», explique Martine Arlabosse, qui souligne la volonté de la ville «
de monter en gamme
» et «
d’offrir des services supplémentaires
».

Électricité. Les commerçants souhaitaient pouvoir disposer de l’électricité pour leur terrasse sur le sable. «
La ville a réfléchi au coût de cette installation et a mis en place un réseau en prenant les aménagements à sa charge
», retrace Martine Arlabosse. Cela permet par exemple au Bikini Beach de l’Espadrille d’avoir frigos et pompes à bière en direct sur le sable.

Animations. «
Les cafés ont la possibilité de diffuser une ambiance musicale en fin de journée, jusqu’à 21 h, en respectant l’entourage. De juin à septembre, nous expérimenterons la possibilité pour eux d’organiser une soirée, de 18 h à 23 h. Nous devons en être avertis quinze jours avant, donner une autorisation et prendre un arrêté. Charge pour les établissements de prévenir les riverains et les loueurs de kiosques, détaille Martine Arlabosse. On va établir un planning pour essayer de faire cohabiter tout le monde.
»

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