Du matériel informatique saisi chez un Roubaisien en lien avec des jeunes partis en Syrie

Du matériel informatique saisi chez un Roubaisien en lien avec des jeunes partis en Syrie

Le 17 août dernier, les autorités considérant que le comportement d’un Roubaisien de 21 ans constitue une menace pour la sécurité et l’ordre publics, une perquisition administrative est menée à son domicile. Lors de cette perquisition, le Roubaisien reconnaît être en contact avec quatre amis, tous originaires de Roubaix et partis en Syrie et en Irak rejoindre les rangs de combattants djihadistes. Il
explique communiquer avec eux à l’aide de son téléphone portable via des messageries instantanées ou cryptées. Sur place, les policiers saisissent le matériel informatique, notamment un ordinateur portable, un téléphone portable, deux clés USB ainsi que deux cartes SD.

Mais dans le cadre d’une perquisition administrative, l’exploitation des données informatiques provenant de matériel saisi est soumise à l’autorisation d’un juge du tribunal administratif. Le 19 août, un juge lillois refuse de délivrer cette autorisation. Le ministère de l’Intérieur fait immédiatement appel de cette décision devant le Conseil d’État.

« Ce sont ses copains d’enfance, il voulait garder le contact »

«
Dès le début de cette affaire, mon client n’a fait aucune opposition. La perquisition s’est très bien passée. Les policiers ont pu consulter sur place le contenu de l’ordinateur. Il a reconnu communiquer avec ces jeunes partis en Syrie. Ce sont ses copains d’enfance, ses copains de quartier. Il ne partage pas leurs idées mais il voulait garder le contact
», précise François Pinatel, l’avocat ayant représenté le Roubaisien devant le Conseil d’État.

Dans une ordonnance rendue mercredi, le Conseil d’État a annulé la décision du juge lillois, considérant notamment que «
les éléments révélés par la perquisition sont relatifs à la menace que constitue pour la sécurité et l’ordre publics le comportement de la personne concernée
». Les services de police exploitent donc depuis les données contenues dans l’ensemble des matériels informatiques saisis le 17 août dernier. Une exploitation que le Roubaisien avait appelé de ses v’ux dès l’audience de première instance devant le juge administratif, «
pour prouver son innocence
».

Leave A Reply