Drame familial de Saint-Aubert , le père et son bébé toujours dans un état critique

Drame familial de Saint-Aubert , le père et son bébé toujours dans un état critique

C’est d’abord le silence qui frappait, ce dimanche matin, à l’approche de cette maison de la rue Mitterrand qui a vu un bébé de deux mois grièvement blessé, sans doute sous les coups de son père, lui-même héliporté dans un état critique au centre hospitalier de Lille après avoir tenté de mettre fin à ses jours. Atteinte d’un coup de couteau à la gorge, la maman, dont les jours n’étaient pas en danger, a été hospitalisée à Cambrai, tout comme l’aîné des enfants, âgé de trois ans et qui n’a pas été blessé.

Une partie de la rue bouclée

Le silence, donc, dû pour partie au fait que cette partie de la rue où s’est noué le drame a été bouclée, et pour une autre part à la gravité des faits, qui semblait inciter chacun, dans le voisinage, à rester chez soi, ou pour les quelques-uns sortis sur le pas de leur porte, à parler bas. «
On dirait une scène de cinéma
», murmure ainsi un voisin en apercevant, une cinquantaine de mètres devant les barrières qui coupent l’accès au quartier, une balise jaune, portant le numéro 1, posée sur le macadam. «
Si c’est pas malheureux de voir ça…
»

Un groupe de quelques Aubertois se forme en lisière du périmètre, assiste au départ des nombreux véhicules des pompiers et au décollage des deux hélicoptères qui ont pris en charge les victimes les plus gravement atteintes, au point qu’on craigne pour leur vie. Sous leurs yeux, de nombreux gendarmes sont à l »uvre, bientôt rejoints par le procureur de la République Rémi Schwartz et par les techniciens de l’identification criminelle. On ne sait pas encore alors, parmi les habitants, exactement la teneur des événements. «
Y a déjà des ragots sur Facebook
», râle un riverain. Qui avoue son incompréhension devant les actes dont est suspecté un père de famille dont aucun, parmi les présents, n’a souvenir qu’il se soit jamais fait remarquer.

Quittant un instant le périmètre, le maire Daniel Cattiaux ne dit pas autre chose : «
Je ne comprends pas
», souffle-t-il.

Vers 11 heures, le procureur a communiqué les éléments jusqu’alors apportés par l’enquête, insistant sur la gravité de l’état dans lequel se trouvaient les deux victimes héliportées. Les journalistes sont partis. Les voisins sont restés, les gendarmes aussi. Et le silence est retombé. Lourd.

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