Drame de Petite-Forêt , la ville de Valenciennes qui employait le couple est sous le choc

Drame de Petite-Forêt , la ville de Valenciennes qui employait le couple est sous le choc

Avant de passer à l’acte, le père de famille, Bernard Manche, 59 ans, a adressé ce terrible SMS à l’une de ses trois filles, toutes étant majeures : «
C’est fini. Adieu. Je suis désolé
». Il était alors 19h30. Évidemment, la jeune femme, d’une trentaine d’années, s’est pressée alors au domicile de ses parents, rue Frédéric-Chopin, y arrivant à 19h50.

Elle «
découvrait leurs corps sans vie, côte à côte sur le lit conjugal, un fusil de chasse positionné entre les deux corps
». Peu avant, à 19h40, confirme, le procureur François Pérain, une voisine avait bien entendu Jeanine Manche, 58 ans, «
crier
demandant de l’aide
».

Des plombs dans le c’ur

La brigade criminelle du commissariat de Valenciennes a été vite «
saisie d’une enquête de flagrance du chef d’homicide volontaire. Les policiers relevaient un impact de cartouche de chasse au niveau du c’ur de la femme. L’homme présentait également un impact de plombs au niveau du c’ur
». Des autopsies ont par ailleurs été ordonnées.

Des photos de famille éparpillées autour du lit

Terrible détail révélé aussi par le parquet : «
Des photographies représentant des scènes de la vie familiale des époux Manche avaient été disposées autour du lit
». François Pérain confirme que «
ce couple était en voie de séparation
».

«
C’était une famille très discrète
», nous a confié le maire de Petite-Forêt Marc Bury qui s’était déplacé sur les lieux du drame ce jeudi soir.

« La ville de Valenciennes est sous le choc »

Les époux Manche étaient davantage connus à Valenciennes. «
Connus et reconnus
», a réagi ce jeudi matin le député-maire Laurent Degallaix. «
La ville de Valenciennes est sous le choc (‘) C’est un drame terrible, les mots ne sont jamais assez forts dans ces moments-là. On pense aux collègues, à leurs filles.
».

Bernard Manche, qui a travaillé au service des fêtes, occupait actuellement un poste de chauffeur aux espaces verts de la ville. «
J’ai une pensée toute particulière pour ses collègues
», a confié le maire. Le directeur général des services s’est d’ailleurs déplacé ce vendredi matin au centre technique municipal, pour dire aux employés que «
si certains ne se sentaient pas la force de travailler, ils pouvaient rentrer chez eux
».

Cellule psychologique à l’école de Dutemple

Son épouse Jeanine Manche travaillait, quant à elle, comme agent de service à l’école Émile-Zola dans le quartier de Dutemple. «
Pour les enfants, c’était comme une deuxième maman
», explique Laurent Degallaix. «
Dans ce quartier, si vous êtes accepté, vous entrez dans la famille, et c’était son cas
». Une maman, Dorothée, a d’ailleurs livré ce témoignage touchant sur notre page Facebook : «
Jeanine était une femme géniale. Les enfants l’adoraient, elle qui ouvrait la porte de l’école. Quand les petits la voyaient, ils criaient après pour un baiser. Ça va leur manquer aux petits bouts
».

«
On pense aussi aux enseignants, aux parents, a réagi le maire. On va essayer de les accompagner au mieux
». Le maire a proposé, en lien avec la directrice, la mise en place d’une cellule psychologique. Ses services seront ainsi sur place ce mardi, après le week-end de la Pentecôte.

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