Devoirs de sécurité pour les 300 000 élèves du Pas-de-Calais

Devoirs de sécurité pour les 300 000 élèves du Pas-de-Calais

Comment allez-vous mettre en place les mesures annoncées par la ministre de l’Éducation nationale et le ministre de l’Intérieur dans le département

« Sur tout cet aspect sécuritaire dans les écoles, il y a trois grands types de mesures : d’information, de prévention et de formation. Privé et public fonctionnent main dans la main dans ce dossier (et pas seulement celui-là). Dès le 31, lors de la pré-rentrée des enseignants, de l’information passera dans les salles de professeurs et maîtres. Tous les Plans de prévention de mise en sécurité (PPMS) doivent être mis également à jour. »

Qu’avez-vous prévu pour prévenir et informer les parents d’élèves

« Nous allons organiser très vite une première rencontre avec les parents d’élèves. On pourrait se contenter d’un écrit, mais c’est important de se réunir. Ce sera plus facile dans le premier degré et les collèges. Peut-être un peu plus dur dans les lycées mais les élèves, dans cet établissement, sont plus âgés et sensibilisés à ces questions. »

Comment sensibiliser les élèves

« Nous devons faire trois exercices par an comme l’a souligné la ministre. Le premier doit s’effectuer avant les vacances de la Toussaint pour tirer rapidement des conclusions. Bien sûr, ces exercices ne seront pas les mêmes suivant qu’on est à la maternelle ou au lycée. Il faut faire attention à ne pas effrayer les élèves. Lors de ces exercices, on ne verra pas un intervenant avec une arme factice. Tous les délégués de classe suivront une formation sur les gestes qui sauvent. Nous travaillerons directement avec les sapeurs-pompiers. »

Avez-vous une expérience des cas d’urgence dans le Pas-de-Calais

« L’an dernier, dans un lycée de Saint-Omer, il y a eu une importante fuite de gaz. Les lycéens avaient été évacués vers le gymnase. Il y a avait eu une bonne coordination de l’ensemble des services. Au collège Diderot, à Dainville près d’Arras, nous avons effectué un exercice de confinement. Le chef d’établissement avait prévenu tous les parents d’élève afin qu’ils ne s’inquiètent pas s’ils recevaient un sms alarmiste de leur enfant. »

En chiffres

300 000

Les élèves dans le département du Pas-de-Calais. 256 000 dans le public. 44 000 dans le privé.

1 633

Les établissements scolaires selon les services de l’Éducation nationale. 1 285 écoles, 125 collèges et 63 lycées pour le public ; 160 établissements pour le privé.

3

Les exercices concernant la sécurité que devront effectuer les établissements dans l’année scolaire. Le premier devra concerner l’hypothèse d’une intrusion-attentat avant les vacances scolaires de la Toussaint.

Déjà un exercice à Bapaume en mai

«
La semaine dernière, à l’université d’Artois, nous avons réuni l’ensemble des chefs d’établissements et les inspecteurs de l’Éducation nationale (IEN) avec le recteur. Un moment important avec le temps d’échange. Ils ont pu exprimer leurs doutes, leurs questionnements’ Le contexte a changé avec les attentats perpétrés, rappelle Fabienne Buccio préfète du Pas-de-Calais. Avec les menaces de Daech, il faut prendre une culture que nous n’avions pas jusqu’à présent mais que nous devons avoir désormais.
» Certains établissements, les plus fréquentés et ceux qui n’ont pas encore fait les travaux nécessaires (notamment pour l’entrée principale), bénéficieront d’une surveillance particulière par les services de police et de gendarmerie. Fabienne Buccio aimerait que les écoles aient une sonnerie différente pour signaler un incendie et un attentat. «
Mais je sais que c’est très difficile à mettre en place.
»

Étienne Desplanques, directeur de cabinet de la préfète, a rappelé un exercice fait en mai à Bapaume au collège Legrand (notre photo). Un travail conjoint entre la préfecture et le rectorat. «
Il s’agissait d’un scénario avec un forcené qui prenait en otage des élèves. Cet exercice nous avait permis de tester la remontée d’informations.
»

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