Décès de la fillette ébouillantée à Neuf-Mesnil , mises en examen demandées pour la mère et le concubin

Décès de la fillette ébouillantée à Neuf-Mesnil , mises en examen demandées pour la mère et le concubin

Quand les pompiers sont arrivés mercredi, aux alentours de 13 h, et qu’ils ont constaté peu de temps après le décès de Mélinda, sa mère, son compagnon et l’oncle qui les hébergeait ont d’abord affirmé que la fillette s’était ébouillantée en renversant une casserole sur elle. Mais le parquet écarte complètement cette cause aujourd’hui. L’autopsie atteste que la mort est liée aux conséquences de très sérieuses brûlures. L’enfant était grièvement blessée dès mardi soir, mais les mis en cause ont attendu mercredi pour prévenir les secours.

Lors d’une confrontation, le compagnon actuel, qui n’est pas le père de Mélinda, n’a pas donné la même version que l’oncle et la mère de la petite. Mais selon les premiers éléments, l’enfant aurait été ébouillantée pendant ou après le bain.

François Pérain, procureur de la République de Valenciennes, a demandé que le concubin soit mis en examen pour coups mortels sur mineur de moins de 15 ans et que la mère et l’oncle le soient pour non-assistance à personne en danger.

Pas de placement préconisé

L’affaire est d’autant plus sensible que la mère, âgée de 31 ans, est également poursuivie pour maltraitance sur sa fille Joulia, morte en décembre 2013. Dans cette affaire, c’est le parrain qui est suspecté d’avoir provoqué la mort de la fillette et la mère a été mise en examen pour des ecchymoses plus anciennes. Laissée libre dans cette histoire, elle était placée sous contrôle judiciaire. Elle avait interdiction de rentrer en contact avec le père de Joulia, mais le couple est passé outre. Et la mère est tombée enceinte de Mélinda.

Elle était suivie depuis par des travailleurs sociaux. Dans leur dernier rapport, datant de début mai, ils n’avaient pas préconisé de placement. Selon le procureur, la mère aurait caché sa nouvelle liaison, datant de quelques mois, et cette nouvelle adresse à Neuf-Mesnil. Ses deux aînés, en revanche, ont été placés chez leur grand-mère au moment de sa première mise en examen.

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