Décès à 57 ans du musicien Prince l’autre roi de la pop (VIDÉOS)

Le légendaire musicien aux 39 albums officiels (sans compter les innombrables productions officieuses disséminées sur le Web), créateur de Purple Rain, Kiss, Sign’O the Times, est décédé brutalement à 57 ans, apparemment des suites d’une «mauvaise grippe».

Un coup de tonnerre tant celui qui s’était rebaptisé un temps The Artist, a marqué de sa créativité débordante et de son talent protéiforme près de 40 années de pop music.

Touche-à-tout de génie

Il suffit de se souvenir de son dernier passage dans notre région, le 9 juillet 2010 à Arras. Durant près de trois heures, Prince avait transformé la Citadelle en gigantesque piste de danse, nous conviant à sa grand-messe électrique, funky, rock, jazzy, blues, gospel et même electro. Car tel était Prince, un touche-à-tout de génie, ayant fait l’admiration du grand Miles Davis, s’enfermant des nuits entières dans son laboratoire studio de Paisley Park à Minneapolis pour créer, jouer de tous les instruments, triturer les sons, les rythmes.

Un temps comparé, voire rival de Michael Jackson dans les années 1980, Prince était cependant resté davantage fidèle à ses racines funky, un peu sales. Et même si sa production actuelle n’avait plus tout à fait la même saveur ni la même force que celles de ses années Parade et Sign’O the Times, Prince, fauché en pleine créativité, nous lègue une uvre immense, imprévisible, insaisissable.

Parions que l’on n’a pas fini d’exhumer encore de multiples trésors des caves de Paisley Park’

Des fans meurtris

Des réactions d’internautes français moins illustres mais tout aussi touchés ont vite déferlé à l’annonce de sa mort.

Réaction d’Emmanuel Talayrach

Le jour de l’anniversaire de la Reine, le Prince meurt.

‘ Emmanuel Talayrach (@ManYouTopie) April 21, 2016

Réaction de Flo Nvn

#Prince bordel… Multi-instrumentiste extraordinaire et génie musical. 2016 est une faucheuse à icônes.

‘ Flo Nvn (@FloNvn) April 21, 2016

Prince, la cerise sur le gâteau du premier Main Square made in citadelle

Le 9 juillet 2010, « le Kid de Minneapolis » a illuminé la Citadelle d’Arras au lendemain du Main Square Festival. Notre collègue Emmanuel Crépelle faisait partie des chanceux. Souvenirs.

« Changement de style hier soir, à la citadelle. Oublié l’esprit festival pour lequel on avait pris autant de plaisir lors des trois jours de Main Square. Mais du grand show, encore et toujours.

Dieu qu’il était grand ce carré or. Encore un peu et les heureux élus (enfin ceux qui avaient payé le prix fort) auraient eu un peu de peine pour le commun des spectateurs relégués derrière des barrières à plus d’une dizaine de mètres de la scène. Configuration étrange quand on pense à la communion qui avait prévalu le week-end dernier sur la place d’Armes de la citadelle. Entre le carré or, le VIP et le classique, c’était un peu chacun chez soi. Une situation qui ne peut être réservée qu’au Main Square special , l’intitulé de la soirée expliquant pourquoi on jouait ainsi les prolongations.

Et le public justement de cette ultime soirée de concert, cadeau bonus d’une programmation déjà lourde Familial, éclectique. Pas forcément des grands connaisseurs de l’oeuvre musicale du kid de Minneapolis (hormis les premiers rangs), plus des amateurs par occasion. Conscients qu’ils étaient qu’accueillir Prince en France est une chance. Alors l’imaginer à Arras’ Ils étaient venus de la région, forcément, mais de l’étranger aussi : Angleterre, Allemagne Pays-Bas.

Et le spectacle me direz-vous Du non-stop, de la guitare, du rythme, du gospel pour souffler et repartir de plus belle. De l’énergie encore et toujours et pas un brin de fatigue qui ne transpirait sur son visage. On aurait pu penser que sa musique était restée collée sur l’étagère des années 90. C’est l’impression que l’on se fait quand on réécoute les versions studio. Mais le show man a dépoussiéré même ses anciens morceaux. Et on en vient à se dire qu’il est encore dans le coup. Il en fait certes un peu trop mais n’est pas star qui veut. Hier soir, en plus il était le patron et a enflammé la foule après un court break en redémarrant sur un Kiss à se déhancher, enchaînant avec le must, le mythique Purple rain. Alors, qui pour lui succéder l’année prochaine Les paris sont ouverts’ »

EMMANUEL CREPELLE