Début du procès des agresseurs de Monique Bouquignaud bijoutière à Cambrai

Début du procès des agresseurs de Monique Bouquignaud bijoutière à Cambrai

Il faut croire qu’on peut émerger du drame. En 2013, lors du procès des meurtriers de son mari, Monique Bouquignaud avait gardé une telle retenue, elle s’était exprimée dans une si belle dignité que c’est surtout ce qu’on avait retenu de cette semaine d’audience. La douleur maîtrisée à force de courage.

Pourtant, elle avait dû revoir les images terribles de l’attaque de sa bijouterie, de l’agression au couteau d’Hervé Bouquignaud, que l’on voyait s’asseoir sur une chaise, une fois les agresseurs partis. Sur le plan fixe, on voyait le bijoutier se tenir le ventre, où le coup avait été porté, un voisin venu le réconforter, et se dire sans doute que le pire était passé.

Mais le foie avait été touché. Le bijoutier ne le savait pas, mais il était condamné. Quelques heures plus tard, il décédait à l’hôpital.

Quatre hommes dans le box

Trois mois après ce procès, donc, trois hommes sont entrés dans la bijouterie reprise par la veuve d’Hervé Bouquignaud, l’ont molestée, au point de lui casser le bras et de lui causer de nombreuses blessures, avant de voler une grande quantité de bijoux en or. Des multirédivistes du vol de petite envergure. Des roumains itinérants dont on trouve la trace dans diverses procédures délictuelles ou criminelles en Italie, en Belgique, en Angleterre ou au Pays-Bas. En Roumanie, aussi.

Dans le box, ils sont quatre, depuis le début de cet après-midi de lundi, puisqu’un complice attendait les trois autres au volent d’une Alfa Romeo qui leur appartenait et qui est tombée en panne pendant leur fuite. Les policiers n’ont eu qu’à se baisser pour ramasser les indices menant à eux : ADN, cagoule, et même leurs numéros de téléphone, dont les puces ont « borné » autour de la bijouterie au moment des faits.

Ils sont quatre, plus deux interprètes, puisqu’apparemment, ils ne comprennent pas très bien le Français. Ils reconnaissent la plupart de ce qu’on leur reproche, mais il semble qu’ils ne seront pas très loquaces. A quelques mètres d’eux, Monique Bouquignaud les regarde en écoutant sans broncher leurs explications parfois teintées de mauvaise foi. Sans broncher, comme toujours. Dans une très belle dignité.

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