Cyclisme-Quatre Jours de Dunkerque , Bouhanni n’a pas encore trouvé la solution

Cyclisme-Quatre Jours de Dunkerque , Bouhanni n'a pas encore trouvé la solution

Pour commencer, deux exemples permettront de saisir l’atmosphère autour des deux meilleurs sprinteurs qui monopolisent l’attention depuis deux jours sur cette épreuve.

C’était jeudi matin, bien avant le départ de la deuxième étape donné à Aniche. D’un côté, le bus du Maillot rose Bryan Coquard ; une discothèque ambulante d’où s’échappaient les décibels assourdissants de rythmes techno sous l’hilarité des assistants qui préparaient les vélos pour le rendez-vous un peu tronqué des pavés (les secteurs placés dans les soixante kilomètres initiaux n’ont pas opéré de sélection). Quelques yeux du personnel d’encadrement trahissaient un maillot rose dignement fêté dans la soirée de mercredi, à l’hôtel. Depuis l’extérieur, on percevait aussi les cris des coureurs qui s’en donnaient à c’ur joie.

À l’autre bout de la file, une ambiance autrement plus crispée dans l’environnement de l’équipe Cofidis. Comme la veille, le briefing a duré un bon moment entre les coureurs, les directeurs sportifs Alain Del’uil et Didier Rous, le manager général Yvon Sanquer, et le patron de Cofidis compétition Thierry Vittu. Il y avait l’envie d’effacer l’échec de la veille.

À l’arrivée, après les 188 kilomètres ponctués d’un nouveau sprint massif, Coquard a aligné son principal rival pour la deuxième fois d’affilée. Bouhanni a d’abord tenté de digérer le nouvel affront avec la seule compagnie de Geoffrey Soupe une fois la ligne passée. Les autres coureurs de l’équipe avaient déjà regagné le bus ou ils franchissaient à peine la ligne (Venturini est tombé à cinq bornes du but, Van Staeyen a chuté après la flamme rouge). Plus tard, le Vosgien prenait le recul nécessaire pour reconnaître la supériorité de son adversaire : «
J’étais encore trop loin au dernier virage. J’avais trois vélos de retard aux deux cents mètres. C’est une reprise. Je suis loin d’être à 100 %.
»

Pour Yvon Sanquer, «
Il faut persévérer. Nous sommes venus pour remporter au moins une étape. Il nous reste encore deux opportunités (aujourd’hui à Saint-Pol-sur-Ternoise et dimanche à Dunkerque). »

C’est un fait : Bouhanni n’est pas venu avec l’ensemble du train censé l’emmener dans les sprints du Tour de France (il manque notamment Christophe Laporte et Cyril Lemoine). Jeudi, personne n’a eu l’idée d’avancer cette excuse. Mais il faudra bien trouver des solutions pour fédérer un peu mieux derrière un leader très exigeant et parfois colérique. À part ça, il paraît qu’on a encore poussé un peu plus les décibels autour du solide Maillot rose. Après tout, ce n’est que du vélo’

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