Coup d’envoi de la manifestation nationale contre la loi Travail

La loi El Khomri est arrivée au Sénat ce lundi, mais ses opposants n’ont pas dit leur dernier mot. À ceux qui «
spéculent
» sur l’essoufflement, «
nous allons faire la démonstration
» mardi d’une mobilisation de grande ampleur, prévenait il y a quelques jours le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez.

Pour la première fois en plus de trois mois de contestation, les opposants au projet de loi Travail se retrouvent à Paris pour une journée de mobilisation nationale. Au moins 120 cars affrétés par les syndicats sont partis du Nord Pas-de-Calais dans la matinée.

Davantage de monde que le 31 mars

Le cortège est parti à 13 h 15 à l’appel de l’intersyndicale (CGT, FSU, FO, Solidaires, Unef, UNL, Fidl). Philippe Martinez espère rassembler davantage de monde qu’au pic de la mobilisation, le 31 mars, où près de 390 000 personnes avaient manifesté dans 250 villes, selon les autorités, 1,2 million selon les organisateurs. Les taxis comptent aussi bloquer la capitale. Ils affirment que la loi Travail va accélérer l’ubérisation de la société.

Quelque 130 personnes, déjà interpellées lors de défilés contre le projet de loi Travail, ne pourront pas manifester, a annoncé le préfet de police de Paris Michel Cadot ce lundi. «
Il n’est pas exclu qu’il y ait des casseurs qui commettent des exactions.
» Lui-même l’a avoué : la mesure est «
assez inhabituelle, assez massive
».

Mobilisation en province

Les opposants à la loi El Khomri ont aussi défilé dans les rues de Rennes, de Lyon ou encore de Toulouse ce mardi.