Coup de fusil mortel à Capelle-lès-Hesdin , trois accusés devant la cour d’assises des mineurs

Un conflit de voisinage a dégénéré, le 26 août 2014, dans un lotissement de la rue du Coucou. Un homme qui se trouvait dans son jardin a reçu un coup de fusil, tiré depuis une habitation contiguë. Le Capellois, père de cinq enfants, a succombé à ses blessures au CHAM de Rang-du-Fliers. Les gendarmes ont ouvert une enquête. L’auteur présumé du meurtre, ami du voisin d’où le coup est parti, a pris la fuite, puis s’est rendu aux autorités deux jours plus tard. L’arme n’a jamais été retrouvée.

Non-empêchement d’un crime

Dès le début des investigations, la situation est apparue confuse. La journée a commencé par des jets de pierres, de la part de la victime, sur la voiture du tireur présumé. Des histoires de couples et de jalousies ont semblé se dessiner.

Une information judiciaire a été ouverte. Le juge d’instruction en charge de l’affaire a demandé la tenue d’une reconstitution sur place en avril 2015.

Dans ce dossier, trois personnes ont été mises en examen : l’auteur présumé du coup de fusil mortel pour assassinat (il est en détention provisoire depuis), sa compagne, mineure au moment des faits, pour complicité d’assassinat (c’est elle qui a acheté l’arme) et le voisin de la victime pour non-empêchement d’un crime.

Le juge d’instruction a désormais achevé ses investigations et a délivré une ordonnance de mise en accusation, pour renvoyer l’affaire devant la cour d’assises des mineurs de Saint-Omer. Le procès ne se tiendra pas avant la rentrée de septembre.

La cour d’assises des mineurs

Elle juge les mineurs de 16 à 17 ans soupçonnés d’un crime. Un majeur peut être jugé par cette cour s’il est s’il est co-auteur ou complice d’un crime commis par un mineur de plus de 16 ans. C’est le juge d’instruction qui prend cette décision. Le procès se déroule en publicité restreinte, c’est-à-dire sans accès public.