Coudekerque-Branche , des salariés en grève le centre d’appels Arvato-Capdune au ralenti

Coudekerque-Branche , des salariés en grève le centre d'appels Arvato-Capdune au ralenti

«
Il faut demander l’autorisation pour aller aux toilettes !
Et celui ou celle qui s’y rend pendant les heures de travail se voit décompter des minutes de son compteur temps. » Mélanie Place, déléguée syndicale FO chez Arvato-Capdunes, le centre d’appels de Coudekerque-Branche, ne s’arrête pas là quand elle décrit les conditions de travail de l’entreprise. «
Nous n’avons pas le droit de parler, de nous lever, il faut obéir, vendre, vendre et encore vendre. Et si l’on n’atteint pas l’objectif, on vous surveille encore plus, l’infantilisation est à toutes les sauces. Les salariés viennent travailler la peur au ventre. »

Un appel au débrayage d’une heure a été déposé pour ce lundi matin par la CGT et FO la CFDT s’est « raccrochée » au mouvement. Le centre, ouvert en mars 2009 et qui embauche 570 salariés, dont 70 % de femmes, était quasiment à l’arrêt. Les syndicats se gardent le droit de reconduire le mouvement s’ils n’obtiennent pas de réponse concrète de leur direction*. Car au-delà de l’ambiance et des conditions de travail, les salariés déplorent aussi les conditions salariales. L’intersyndicale pointe les résultats de l’entreprise : «
A
vec un excédent brut d’exploitation de 1,2 million d’euros en 2014, cela aurait pu permettre de dégager des marges de man’uvre pour les salaires et les primes
».

Et regrettent que la prime de participation soit nulle cette année : «
Nous avions eu 238 en 2014, 3,98 l’année dernière et rien cette année
», tempête Frédérique Fournier, pour la CGT. «
On nous dit que Bertelsmann (l’actionnaire principal) doit récupérer les capitaux qu’il a investis (5,2 M ), et c’est normal, mais est-il obligé de récupérer 1,3M sur la seule année 2015 Chaque salarié, au final, a versé 2 280 à Bertelsmann ! La prime de participation, ça a été la goutte d’eau. »

Selon les syndicats, les salariés du centre d’appels Capdune touchent 1 100 net par mois et travaillent de 8 h à 21 h, du lundi au samedi. Ils traitent des appels pour deux clients : Engie (ex-GDF Suez) et La Poste Mobile.

*La direction devrait s’exprimer dans la journée.

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