C’est où le Nord , premier roman très réussi de la Dunkerquoise Sarah Maeght

 C'est où le Nord   , premier roman très réussi de la Dunkerquoise Sarah Maeght

Tout a commencé un été. Ado, Sarah lit Un homme à distance de Katherine Pancol. Elle adore. «
À la rentrée, j’en ai parlé à la documentaliste. Elle m’a dit de regarder sur Internet pour en savoir plus sur l’auteure. Je lui ai envoyé un mail.
Elle m’a répondu. On a commencé à correspondre. Je lui racontais tout. Elle m’encourageait : écris, écris !
» À force, bien sûr, elle a eu envie d’écrire quelque chose de plus long. De raconter une histoire. Alors, elle s’est tournée vers l’auteure de best-sellers. Qui lui a donné un seul conseil : «
Raconte ce que tu connais, c’est plus facile !
»

Ainsi est née Ella, l’héroïne de C’est où le Nord
Ella, c’est Sarah et ce n’est pas Sarah. C’est Sarah parce qu’elles sont toutes les deux jeunes et profs de français. Qu’elles viennent de Dunkerque et vivent à Paris pour lequel elles ressentent un amour gourmand
: «
J’adore tout ici. C’est comme une grande cour de récré’
» Que toutes les deux ont un poisson rouge.

Pour le reste’ Ella se débat avec des histoires d’amour pas faciles, un homme dont les rêves ne coïncident plus avec les siens, une femme à la beauté troublante, des élèves attachants et des copains et collègues franchement barrés. Il y a les galères de fric, les moments de doute, des engueulades, des fêtes. Ça bouge tout le temps et c’est bourré d’optimisme. À son image : «
Il faut passer par plein d’épreuves pour grandir. S’il y a un message, c’est qu’il ne faut pas se laisser abattre par les doutes’
»

Aujourd’hui, elle enseigne en collège. Elle espérait que ce roman y passerait inaperçu. «
Mais les élèves tapent le nom des profs dans Google. Quand l’un d’eux m’a apostrophée en me demandant
Eh, madame, c’est où le Nord
, j’ai compris que c’était raté !
»

« Elle a une voix »

Elle n’en revient toujours pas de voir son roman en librairie et répète que c’est «
incroyable
» et «
complètement fou
», avec une modestie qui fait du bien. Katherine Pancol, elle, n’en est pas étonnée : «
Dès son premier mail, elle avait 15 ans, j’ai senti qu’elle avait quelque chose de particulier. Elle voulait tellement lire, écrire, apprendre’ C’est une fille généreuse qui a envie d’aimer les gens. Quand elle a entrepris des études supérieures, je lui ai demandé de m’écrire sa vie, une fois par mois. Je lui ai dit : je garderai tout, et quand tu auras envie d’écrire, je te renverrai tes mails. Au bout de 5 ans, je lui ai tout renvoyé et elle a commencé à écrire. Un jour, elle m’a rapporté 60 feuillets. Et j’ai été scotchée. Elle a une voix’
»

Un second roman

Sarah Maeght travaille déjà à son second roman. Cette fois, elle sortira de sa zone de confort pour se plonger dans une fiction totale. Elle est grande, maintenant, elle n’a plus besoin de parachute’

Éd. Albin Michel, 18 . En dédicace, à Bergues, le samedi 28 mai, dès 15 h, à la librairie Lamartine.

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